La belle histoire de ce Roland-Garros, celle de Paul, 14 ans, porte-bonheur officiel de De Minaur

Paul, 14 ans, est devenu le porte bonheur du onzième joueur mondial, l’Australien Alex de Minaur. Après avoir entendu le garçon l’encourager ardemment lors de son troisième tour à Roland-Garros, De Minaur a lancé un avis de recherche sur les réseaux sociaux pour retrouver Paul. Chose réussie. L’Australien a pu compter sur le soutien du jeune français lors de sa victoire en 8e contre Medvedev.

Tout cela est finalement arrivé par hasard. "Avec mes amis, on est allés sur le court 14. Et là on a vu De Minaur, on s’est dit qu’on voulait le voir gagner", raconte Paul, licencié au club de Coulommiers en Seine-et-Marne. Ce jour-là, l’Australien joue son troisième tour face à l’Allemand Struff. Pendant tout le match, Paul est au premier rang et crie sur chaque point. "Dès qu’il gagnait, même quand il perdait, on criait, on était à fond. J’ai perdu un peu ma voix, mais ce n’est pas grave. Dès qu’on pouvait crier allez Alex allez, on lançait les chants. J’ai kiffé", se rappelle le jeune tennisman. Victoire en quatre sets, grâce au soutien de Paul.

"Qu’est-ce qu’il m’arrive?"

Très vite sur les réseaux sociaux, des images sont reprises où l’on voit le garçon encourager, à gorge déployée, son poulain. "Je dois trouver le nom de cette légende. Ecris moi sur Instagram, j’ai besoin de toi pour mon prochain match", écrit de Minaur. Très vite le message fait le tour. "C’est un ami qui m’a montrée la story Instagram. Et là j’ai dit wouah c’est incroyable. J’ai vu la story, j’ai vu ma tête. J’ai fait wouah c’est quoi? Qu’est-ce qu’il m’arrive?", sourit Paul. Une fois le contact établi, De Minaur a envoyé un message sur le réseau social pour inviter le jeune tennisman à son huitième de finale contre Daniil Medvedev, le cinquième mondial.

Bracelet orange d’invité autour du poignet, Paul a pu vivre tout le match sur le court Suzanne Lenglen dans la box du joueur. "Il m’a fait beaucoup stresser. Medvedev c’est un bon joueur. J’en mordais mes doigts. Dès qu’il a gagné, quel soulagement, trop content de crier, de perdre la voix, c’était incroyable." Pendant tout le match, à chaque point, Paul était debout, poing levé. "Moi je l’appelle le mur, il remet tout, je ne sais pas comment il fait. C’est un monstre, Alex." A la fin de la rencontre, Paul et Alex se sont rencontrés pour la première fois. "Il m’a dit que c’était cool. Il m’a passé sa casquette. Il m’a dit 'viens au prochain match'", lâche grand sourire le jeune homme. Il est sur son petit nuage depuis quelques jours. "C’est trop bizarre, ça n’arrive jamais. Je suis à fond, qu’est ce qui m’arrive? C’est parti de nulle part, d’une sortie à Roland Garros. C’est incroyable."

Et même s’il a école normalement. "C’est la fin des notes, on fonce, autant y aller. Ça n’arrive pas souvent. C’est une occasion en or. Les parents sont d’accord. J’en profite, il gagne, c’est incroyable." Alors, au prochain tour, en quart de finale, face à l’Allemand Alexander Zverev, Paul devrait être de nouveau dans le box du joueur. Une présence devenue même indispensable pour le joueur. "Il est de mon côté, il est avec moi. Il va falloir que je l'amène avec moi sur le circuit toutes les semaines! C'était super de le voir là. Même sur le grand court, je l'entendais, il était là présent sur chaque balle. Sa voix, je la reconnais, elle est à part!", souligne De Minaur. Un vrai porte bonheur ce Paul.

Article original publié sur RMC Sport