En Belgique, pause gaufre pour les coureurs

Un an après avoir abandonné le Tour 2014 sur les pavés du Nord, le Britannique Chris Froome abordera le remake 2015 - disputé ce mardi entre Seraing et Cambrai - en jaune. Troisième leader en trois jours de course, le coureur de la Sky bénéficie de sa bonne ascension du mur de Huy, où s’est imposé lundi l’Espagnol Joaquim Rodriguez.

Mais l’étape 100 % belge a surtout marqué les esprits par la grosse gamelle survenue au kilomètre 105. Premier à valdinguer, le Français William Bonnet (FDJ) emmène avec lui une trentaine de coureurs. Quatre ont d’ores et déjà abandonné ; d’autres, comme l’Australien Matthews ou le Suisse Cancellara, devront serrer les dents pour continuer.

Après quelques minutes d’hésitation, l’organisation décide - fait rarissime - de neutraliser la course. A la RTBF, la radio publique belge, on s’étonne de cette entorse aux bonnes manières : les chutes font partie du vélo. Une fois la ligne d’arrivée franchie, chacun joue sa partition. «C’est la première fois que je vois ça !» s’exclame le tout frais septantenaire Eddy Merckx. Veut-il dire qu’il n’a jamais vu une chute de cette ampleur ? Non, bien sûr. Il parle du coup d’arrêt. «En voyant le peloton mettre pied à terre, j’ai cru à un incident très grave, comme un attentat», observe un suiveur, plus de 30 Tours au compteur. Il épingle : «On a déjà vu des coureurs tomber, il y en aura toujours. Je pense surtout qu’ASO a eu peur et que le climat est procédurier.» Le directeur du Tour, Christian Prudhomme, justifie sa «décision exceptionnelle» : «Nous n’avions plus assez d’ambulances pour assurer la sécurité.»

Mais le gros du peloton, lui, se réjouit de la décision. «Nous ne sommes pas du bétail, il faut nous respecter», lâche Damien Gaudin. Les coureurs sont sur les rotules après seulement trois jours éprouvants. «Un cirque», se plaignent plusieurs d’entre eux. La neutralisation est accueillie comme un geste d’apaisement, mieux, une prise en considération de la part des organisateurs.

Giuseppe Martinelli, (...)

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