Belgique : les normes énergétiques ont déjà un effet notable sur le prix des logements

“Comme on s’y attendait, pour la première fois en dix ans, le prix des maisons a chuté en Flandre”, constate Knack. En 2023, il était 2 % moins élevé que l’année précédente. Et cette chute a tout à voir avec la mise en place de normes énergétiques et d’un classement des logements selon une échelle de performance énergétique qui va de A à F (ou G, selon les régions), explique le magazine belge.

“D’après les plans climatiques de l’Union européenne, tous les logements belges devront présenter une classe A à l’horizon 2050. Or pour le moment, ce n’est le cas que de 5 % d’entre eux.”

Pour y parvenir, la Flandre, l’une des trois régions du pays, a mis en place une législation stricte : depuis 2023, tous les logements vendus doivent passer, au minimum, à une classe D dans un délai de cinq ans. “En général, cela signifie qu’il faut en isoler le toit, changer les fenêtres, etc.”, explique l’hebdomadaire flamand. Quand on achète un logement énergivore, il faut donc ajouter au prix de la transaction celui des rénovations obligatoires. C’est ce que Knack appelle, en titre, “l’effet DPE”. On en observe déjà les conséquences :

“Les biens de classe E ou F ont perdu 3,7 % de leur valeur entre le dernier trimestre 2022 et le dernier trimestre 2023. Tandis que les logements de classe A ou B devenaient 1,5 % plus cher.”

Interdiction progressive

Et la règle va continuer à se durcir, puisqu’en 2028 les acheteurs devront amener leur bien à la classe C, et, en 2040, à la classe A.

Pendant ce temps, en Wallonie, où cette obligation n’existe pour l’heure pas, les logements ont augmenté, l’an dernier, d’en moyenne 2,5 %.

En France, il est obligatoire de fournir un diagnostic de classe énergétique lors d’une vente, et un audit (qui renseigne l’acheteur sur les travaux recommandés) si le bien est de classe F ou G – ce deuxième point ne s’applique qu’aux maisons et aux immeubles ne comptant qu’un propriétaire. Progressivement, la location des logements les plus énergivores sera proscrite : en 2025, il faudra présenter au minimum une classe F puis, en 2028, une classe E et, en 2034, une classe D.

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