Belgique: le militaire radicalisé recherché depuis un mois a été retrouvé mort

L'homme comptait s'en prendre à des représentants de l'État ainsi qu'à un virologue très médiatisé, auquel il reprochait d'être à l'origine des mesures restrictives liées au Covid-19.

Le militaire radicalisé d'extrême droite Jürgen Conings, recherché depuis plus d'un mois, a été retrouvé mort dimanche dans l'Est de la Belgique, ont annoncé la ministre de la Défense Ludivine Dedonder et le chef de la Défense Michel Hofman, dans un communiqué commun.

L'alerte avait été donnée après la découverte d'un corps dans les bois de la commune de Dilsen-Stokkem, dans la province flamande du Limbourg. "Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait de Conings Jürgen, disparu depuis le 17 mai 2021", avait indiqué le parquet fédéral en début d'après-midi.

La cause de la mort est imputable à un suicide par arme à feu, qui devra être confirmée par une expertise médico-légale, avait précisé le parquet. Le corps a été découvert près d'une zone où des recherches avaient été menées à plusieurs reprises par des policiers et des militaires, après la découverte du véhicule de Jürgen Conings le 18 mai, au lendemain de sa fuite.

"Lors d'une promenade en VTT, j'ai senti une forte odeur. J'ai immédiatement pensé à Jürgen Conings et alerté la police", a raconté le maire d'une commune voisine Johan Tollenaere, à la télévision flamande VRT news.

Des failles dans la surveillance des radicalisés?

"La découverte du corps sans vie met fin à cinq semaines d'insécurité et de menace", a souligné la ministre, alors que la Défense belge est pointée du doigt pour ses failles dans la surveillance des éléments radicalisés au sein de l'armée.

"L'État-major et moi-même continuerons de travailler pour résoudre les problèmes identifiés. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour éviter que de tels évènements ne se reproduisent à l'avenir", a-t-elle assuré.

"Mes pensées s'adressent en premier lieu à la principale victime de cette affaire; la famille de Jürgen Conings, qui perd un père et un compagnon", a ajouté Ludivine Dedonder.

Considéré comme dangereux, le militaire de 46 ans, fiché par l'organisme belge d'analyse de la menace terroriste (Ocam), était soupçonné de vouloir s'en prendre à des représentants de l'État belge et à un virologue connu.

Il avait malgré tout accès à des armes et des munitions. Quatre lance-roquettes antichar et des munitions avaient été retrouvés dans son véhicule abandonné. D'après des lettres retrouvées par les enquêteurs, Jürgen Conings semblait déterminé à s'en prendre à des représentants de l'État et au virologue Marc Van Ranst.

Article original publié sur BFMTV.com

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