Belgique: des lapins de Pâques dissimulant de l'ecstasy saisis à l'aéroport de Bruxelles

Des lapins bien trompeurs. Un lot de lapins fabriqués à partir d'un bloc de MDMA destiné à être converti en pilules d'ecstasy a été saisi jeudi à l'aéroport international de Bruxelles, en Belgique, par la douane, peu avant le week-end pascal.

Un colis à destination de Hong Kong

Les faux lapins en chocolat avaient été emballés et postés en Belgique dans un colis à destination de Hong Kong, avant d'être interceptés à Bruxelles.

Pol Meuleneire, 61 ans, vétéran des douanes belges, a découvert la supercherie grâce à son scanner portable, un spectroscope Raman, qui peut identifier les substances par leur empreinte chimique.

L'écran a clignoté en vert et l'analyse était claire: "Attention, MDMA (ecstasy)".

Une boîte pour enfants remplie de méthamphétamine

En plus du faux lapin en chocolat, d'autres colis contenant des marchandises interdites et utilisant une imagerie enfantine sont régulièrement interceptés par les douanes belges.

Une boîte de repas de la marque "Peppa Pig" destinée à la Nouvelle-Zélande est notamment arrivée aux douanes belges la semaine passée. Si elle semblait normale à première vue, son emballage était trop lourd pour n'être que du carton et du plastique. Et de fait, il était fourré de kétamine, un anesthésique utilisé comme drogue récréative.

Une boîte de petit chimiste - un jeu pour enfants - contenant un sac de méthamphétamine en cristaux, un stimulant synthétique illégal et addictif, fait aussi partie des trouvailles des douaniers.

"Les passeurs utilisent des mules pour transporter les colis et les envoyer par la poste dans le monde", explique à l'AFP Florence Angelici, porte-parole du service public fédéral des finances du royaume.

La Belgique, plaque tournante des drogues synthétiques

Considérée comme une porte d'entrée en Europe de la cocaïne fabriquée en Amérique Latine, la Belgique est aussi devenue une plaque tournante pour les drogues synthétiques fabriquées en Europe et expédiées dans le monde entier par voie postale.

Anvers en Belgique est par ailleurs le principal port d'entrée en Europe pour la cocaïne d'Amérique latine. Une partie est réexportée par la poste vers des pays comme l'Australie, où elle se vend plus cher.

Les gangs du Venezuela qui exportent des stupéfiants vers l'Europe importent à leur tour de Belgique des drogues synthétiques, comme la méthamphétamine en cristaux. Elles sont fabriquées dans des laboratoires aux Pays-Bas et en Belgique.

Le phénomène ne se dément pas. "En 2022, nous avons saisi près de six tonnes de drogues à l'aéroport", indique Florence Angelici.

Article original publié sur BFMTV.com