Belgique. 20 000 étudiants français dans le supérieur, c’est trop ?

Le nombre d’étudiants français dans l’enseignement supérieur a doublé en cinq ans, entraînant un surcoût et une surpopulation pour les universités belges. La ministre Glatigny réfléchit à la façon de limiter les effets de cet afflux.

En cinq ans, le nombre d’étudiants français inscrits dans l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles a doublé. Ce constat a été posé en mars dernier par le député André Antoine (CDH) en commission de l’Enseignement supérieur du Parlement. Le député humaniste et son collègue socialiste Martin Casier s’inquiétaient auprès de la ministre Valérie Glatigny (MR) des conséquences financières d’un tel afflux. “La Fédération Wallonie-Bruxelles investit dans des étudiants qui, dans la plupart des cas, retourneront dans leur pays une fois diplômés”, a constaté Martin Casier. “Nous avons un devoir d’accueil, certes, mais il doit être accompli de façon responsable”, a insisté André Antoine.

Deuxième problème : tout le monde s’entend pour dire qu’il faut conserver à notre enseignement supérieur son caractère attractif, ouvert et de qualité. Or justement : “L’hémorragie d’inscriptions entraîne une diminution de la qualité de l’encadrement et de l’accueil”, a affirmé le député CDH.

Actuellement, 20 000 étudiants français

Le problème ne date pas d’hier mais a tendance à s’intensifier, et la marge de manœuvre est étroite. La ministre de tutelle a commencé par un état des lieux : “Quelque 20 000 étudiants de nationalité française étudient actuellement dans notre enseignement supérieur.” C’est la moitié du contingent qui vient de l’étranger. Seule une petite partie de ceux-là se trouvent dans des filières où le quota d’étudiants non résidents est limité par décret à 30 % (médecine, médecine vétérinaire, dentisterie, logopédie, audiologie et kinésithérapie). Partout ailleurs, l’accès est libre.

“Même si on estime le coût moyen par étudiant à 7 000 euros, le coût des étudiants français est un coût relatif, a estimé la ministre. L’enseignement supérieur est en effet financé en enveloppe fermée et celle-ci ne fluctue pas en fonction du nombre d’étudiants.”

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