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Belfort: un professeur juge la tenue d'une adolescente "vulgaire", son père s'indigne

Une adolescente de 14 ans a été réprimandée en pleine classe en raison de sa tenue jugée provoquante par un professeur. Son père nous raconte sa colère.

Veste en cuir noir, jean noir et top lacé au niveau du décolleté. Voici la nouvelle tenue qui a provoqué la polémique dans un collège français alors que des élèves défient depuis plusieurs jours la "tenue correcte" exigée par la plupart des règlements des établissements, qu'ils estiment sexistes.

Mardi, une Belfortaine de 14 ans a été rabrouée par son professeur de mathémathiques, en plein cours, en raison de son décolleté qu'il jugeait trop plongeant.

Une adolescente "humiliée"

"Elle n’a pas eu le temps d’enlever sa veste que son professeur lui a fait remarquer, devant toute sa classe, que son décolleté était trop voyant et que sa tenue était donc vulgaire, selon ses mots", raconte son père, indigné, dans une publication Facebook.

"Brimée, humiliée", l'adolescente a accepté le pull qu'un de ses camarades lui a tendu pour se couvrir, indique son père, David Paufert, à BFMTV.com. "Au début, elle n'a même pas osé nous en parler tellement elle avait honte", témoigne-t-il.

David Paufert fulmine face aux propos "puritains" de ce professeur avec lequel il dit avoir discuté par téléphone ce jeudi.

"Il m'a expliqué qu'il ne pensait pas à mal, et qu'il avait fait cette réflexion à ma fille pour son bien. Mais ce n'est pas aux filles de changer leur style vestimentaire. Si une sanction doit avoir lieu, c'est sur les garçons qui les embêtent à cause d'une jupe courte", réagit-il.

"Pas de vendetta"

La publication Facebook de David Paufert, partagée près de 5000 fois, a eu un écho important, poussant le principal du collège Arthur Rimbaud à rencontrer le professeur en question, lequel a dans la foulé présenté des excuses à l'adolescente. Le principal, Philippe Naas, estime de son côté que "la réaction globale est disproportionnée par rapport aux propos qui ont été tenus", glisse-t-il à l'Est Républicain

David Paufert explique quant à lui avoir reçu de nombreux soutiens à la suite de cette affaire, "sur les réseaux sociaux et de la part des parlementaires de la région". Il souhaite désormais que l'emballement autour de cette histoire s'apaise. "Ma fille a eu un contre-coup après tout ce tapage", nous confie-t-il. Il espère qu'une enquête administrative sera ouverte au sein de l'établissement.

"Mon but n'est pas de faire une vendetta contre ce professeur. Je veux simplement qu'il y ait une prise de conscience globale autour de ce phénomène. Des réflexions de la sorte sont dramatiques pour notre société", conclut-il.

Article original publié sur BFMTV.com

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