Bayern-Arsenal: Kimmich brise le rêve d'Arsenal et envoie Munich en demies
Le Bayern Munich maintient sa saison "en vie". L’expression est de l’Anglais Harry Kane, buteur au match aller (2-2). Beaucoup plus discret à l’Allianz Arena, muselé par la charnière centrale des Gunners, l’Anglais n’a pas marqué, pour une fois.
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Mais le Bayern Munich avait d’autres atouts sur sa pelouse pour venir à bout d’Arsenal (1-0) en quart de finale. Replacé depuis le mois de février au poste de latéral droit où il conserve toute son influence, Joshua Kimmich a débloqué de la tête un match retour qui ne voulait pas se donner de vainqueur.
Le milieu de terrain international est un joueur d’une fiabilité rare, habitué à marquer dans les matchs à élimination directe de l’épreuve reine. Buteur contre Manchester City à ce stade de la compétition la saison passée, Joshua Kimmich est arrivé lancé dans le dos de la défense des Gunners pour placer un coup de tête imparable (62e).
Kimmich avait déjà été à l’origine quelques minutes plus tôt de l’occasion la plus dangereuse du match, avec un délicieux centre déposé sur la tête de Leon Goretzka, qui heurtait le poteau de Raya (47e).
Des Gunners qui manquent de tranchant
Les deux équipes ont peiné à se lâcher et à emballer une rencontre cadenassée en première période, avec des erreurs techniques inhabituelles et des hésitations qui n’ont pas favorisé la continuité du jeu entre deux formations qui se redoutaient.
Dans cette bataille tactique qu'ils se sont livrés, Arsenal et le Bayern Munich ont alterné les périodes de domination et les temps faibles. Les deux gardiens n’ont pas été mis si souvent à contribution en première période.
Raya s’est bien montré vigilant face à Musiala (24e), avant de laisser à Neuer le soin de briller face à Odegaard (29e), mais c’est à peu près tout, même si Gabriel Martinelli aurait pu faire mieux, seul au point de penalty, sur une offrande de Martin Odegaard, encore lui.
C’est tout le problème d’Arsenal, qui aura manqué de tranchant sur le plan offensif, là où le Bayern Munich, rompu à ces joutes de très haut niveau, s’est montré plus saignant au retour des vestiaires.
Plus expérimenté, le club bavarois a contrôlé après l’ouverture du score. "La deuxième période a été très bonne. On aurait même pu marquer plus de buts", a estimé Joshua Kimmich qui a semblé presque déçu malgré la qualification. Il y a pourtant de quoi se réjouir pour le Bayern, pas vraiment à la fête cette saison.
Sorti en quart de finale lors des trois précédentes éditions, le Rekordmeister se hisse en demi-finale de la Ligue des champions pour la 13e fois de son histoire, un stade de la compétition qu’il n’avait plus atteint depuis son ultime sacre en 2020, contre le PSG.
Pour Arsenal, qui a cédé la tête de la Premier League à Manchester City en s’inclinant à six journées de la fin contre Aston Villa , c'est la fin d'un rêve.
Six fois champion d’Europe, le Bayern Munich n’a plus que la Ligue des champions pour sauver sa saison après avoir cédé le titre en Bundesliga au Bayer Leverkusen.
Un sacre dans l’épreuve serait un (très) joli lot de consolation pour le Bayern Munich et son entraîneur Thomas Tuchel. Le technicien allemand, qui partira à l’issue de la saison, s’est hissé en demi-finale pour la troisième fois de sa carrière avec une troisième équipe différente, après Paris et Chelsea.
Seul José Mourinho y est parvenu avec plus d'équipes (Porto, Chelsea, Inter et Real Madrid). Jusqu’ici, Thomas Tuchel a toujours rejoint la finale dans le dernier carré. Rebelote cette année?