“Bataille entre deux guerres” : Israël intensifie ses frappes en Syrie

Depuis plus de dix ans, Israël poursuit contre les intérêts iraniens en Syrie une stratégie de “bataille entre deux guerres”, en menant des centaines de raids aériens ciblés tout en évitant de provoquer un conflit ouvert, explique la chaîne Syria TV.

Mais depuis le 7 octobre et les attaques meurtrières du Hamas sur le sol de l’État hébreu, ces frappes se sont nettement intensifiées. “Quasiment aucune journée ne passe sans que l’aviation militaire israélienne ne viole l’espace aérien syrien et ne cible des positions de milices iraniennes, du Hezbollah [libanais] ou des forces du régime syrien”, souligne le média hostile à Bachar El-Assad.

Très lourd bilan pour l’armée syrienne

Ces vingt-quatre dernières heures, elles ont atteint un paroxysme. Dans la nuit du 28 au 29 mars, au moins trente-six soldats syriens, six combattants du Hezbollah et un autre appartenant à un groupe armé pro-iranien ont été tués dans la région d’Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, d’après un dernier bilan.

D’après le site syrien d’opposition Enab Baladi, citant l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ces frappes ont visé à l’aube un dépôt d’armes du Hezbollah, pro-iranien, ainsi que des usines de l’armée syrienne, utilisées par des factions soutenant Téhéran.

Selon l’OSDH, il s’agit des frappes israéliennes les plus meurtrières dans les rangs de l’armée syrienne depuis le 7 octobre.

Quelques heures plus tôt, une frappe aérienne israélienne avait visé un immeuble résidentiel dans le secteur de Sayyida Zeinab, dans la banlieue de Damas, considéré comme le principal bastion des groupes armés proches de l’Iran près de la capitale syrienne, tuant deux personnes.

Plus tôt dans la semaine, rapporte The Jerusalem Post, des frappes, d’abord attribuées aux États-Unis, ont été menées dans l’est de la Syrie, dans la région de Deir Ez-Zor, frontalière de l’Irak, contre des bases de l’armée syrienne utilisées par les Gardiens de la révolution iraniens pour “faire passer des armes aux groupes terroristes en Cisjordanie”.

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