Bataille de Bakhmout : le chef de Wagner accuse les troupes russes de "fuir" leurs positions
Evguéni Prigojine , le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, a accusé vendredi les troupes régulières russes de "fuir" leurs positions près de Bakhmout en Ukraine, où Kyiv a revendiqué une percée, estimant que les défenses "s'effondrent".
Selon lui, les forces ukrainiennes ont repris le contrôle d'un réservoir et pris position sur des hauteurs tactiques. Evguéni Prigojine affirme également que les soldats de Kyiv ont récupéré la route allant vers Tchassiv Iar, plus à l'ouest, qui était bloquée par les militaires russes depuis plusieurs semaines.
De son côté, Kyiv a affirmé vendredi avoir repris jusqu'à deux kilomètres aux Russes autour de Bakhmout.
**Moscou relativise
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Le ministère russe de la Défense a quant à lui assuré avoir repoussé 26 attaques ukrainiennes sur un front long de 95 kilomètres dans le secteur de Soledar, au nord de Bakhmout. "Aucune percée de la défense des forces russes n'a pas été permise", a-t-il assuré.
Le ministère russe a néanmoins fait état vendredi d'un redéploiement d'unités au nord de Bakhmout, dans la zone du "réservoir de Berkhivske", pour "renforcer la durabilité de la défense", une déclaration interprétée par des observateurs comme un aveu de recul.
"Les tentatives du ministère de la Défense dans le champ informationnel d'édulcorer la situation mènent et mèneront à une tragédie globale pour la Russie", a rétorqué Evgueni Prigojine vendredi. "Il faut immédiatement arrêter de mentir", a-t-il lancé.
Selon Evgueni Prigojine, d'autres avancées de l'armée ukrainienne dans cette direction permettraient à celle-ci d'encercler les hommes de Wagner dans Bakhmout, qui est actuellement à plus de 90% aux mains des Russes.
"La prise de Bakhmout n'apportera rien à la Russie car les flancs sont en train de s'effriter et le front en train de s'effondrer", s'est encore alarmé M. Prigojine.
Le patron de Wagner, en conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe, a une nouvelle fois assuré ne pas recevoir assez de munitions pour ses hommes, tandis qu'il ne reste selon lui plus qu'une vingtaine d'immeubles sous contrôle ukrainien à l'intérieur de Bakhmout.
L'Ukraine a besoin de temps avant une contre-offensive, admet Zelensky
Eurovision : Volodymyr Zelensky empêché de s'exprimer durant la finale
Volodymyr Zelensky attendu samedi à Rome
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu samedi à Rome pour des rencontres avec les dirigeants politiques et vraisemblablement avec le pape François pour sa première visite en Italie depuis l'invasion russe.
Le pape, âgé de 86 ans, qui a déjà accueilli Zelensky au Vatican en février 2020, a appelé à de très nombreuses reprises à la paix en Ukraine et prie pour ses victimes presque chaque semaine lors de son audience générale.
Le mois dernier, il a rencontré le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, qui l'a invité en Ukraine et lui a demandé son aide pour le retour des enfants emmenés de force en Russie.
Le président ukrainien devrait également rencontrer le président italien Sergio Mattarella et la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni qui s'était rendue en février à Kiev pour confirmer le soutien de l'Italie à l'Ukraine.
Josep Borrell : la Chine est le pays "qui exerce la plus grande influence sur la Russie"
Le ministre chinois des Affaires étrangères en tournée en Europe
Le représentant spécial de la Chine va se rendre en Ukraine
De son côté, la Chine a indiqué vendredi qu'elle enverra à partir de lundi un représentant spécial en Ukraine, Russie et dans d'autres nations européennes afin d'y discuter d'un "règlement politique" de la guerre en Ukraine.
"A partir du 15 mai, l'ambassadeur Li Hui, représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiatiques, se rendra en Ukraine, Pologne, France, Allemagne et Russie afin de s'entretenir avec chacune de ces parties d'un règlement politique de la crise ukrainienne", a indiqué devant la presse Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.