Bataclan : les terroristes se sont-ils fait passer pour morts afin d'échapper à la surveillance ?

Devant le Bataclan, à Paris, une semaine après les attentats du 13 Novembre.

L’hypothèse d'une stratégie de dissimulation des kamikazes du 13 Novembre, et notamment de Foued Mohamed-Aggad, ressurgit d'après des notes déclassifiées du renseignement intérieur que «Libération» a pu les consulter.

Les kamikazes du Bataclan se sont-ils fait passer pour mort afin d’échapper à la surveillance des services spécialisés ? L’hypothèse avait déjà été évoquée quelques jours après les tueries du 13 novembre 2015. Elle ressurgit avec une acuité nouvelle aujourd’hui, à la lumière des notes de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), déclassifiées à la demande des juges d’instruction parisiens. Libération a pu les consulter : si elles documentent essentiellement la vie des kamikazes en Syrie, elles laissent entrevoir, pour au moins l’un des terroristes, une réelle stratégie de dissimulation.

«Adieux»

Le 26 novembre 2015, soit près de deux semaines après les attaques perpétrées à Paris, la DGSI rédige des synthèses d’éléments recueillis. Dans l’une d’elle, consacrée à Foued Mohamed-Aggad, le Strasbourgeois de 23 ans, il est noté que «l’intéressé a fait ses adieux [à sa famille, ndlr] lors de son départ au combat le 24 août, ne sachant pas s’il allait revenir vivant ou s’il les reverrait au paradis». Durant des semaines, la mère de Foued Mohamed-Aggad cherchera à vérifier si, comme il l’a annoncé, son fils est bel et bien décédé. Pour cela, elle contacte la mère d’un autre jihadiste français, C.S., dans l’espoir que ce dernier lui livre des détails plus précis. Installé à l’époque à Al-Bab (en Syrie), C.S., sur la foi de photos de Foued Mohamed-Aggad, s’estime sûr à «99%» que le Strasbourgeois est mort dans un attentat-suicide. Il précise même que l’opération a eu lieu «un jour seulement» après le départ de Mohamed-Aggad de Raqqa, ville dans laquelle ce dernier résidait depuis un an. S’agit-il d’une simple confusion ? Ou cela participe-t-il d’une stratégie consistant à donner pour mort les préposés aux attentats en Europe ?

Brouiller les (...)

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