« Bastarden » de Nickolaj Arcel : la critique en direct de la Mostra de Venise

Le synopsis

Danemark, 1755. Le capitaine Ludvig von Kahlen se donne le défi d’établir une colonie dans les terres arides du Jutland en échange d’un titre de noblesse. N’ayant rien d’autre qu’un cheval, une tente et un pistolet, cet homme fier et motivé installe son camp et affronte les intempéries. Prêt à tout pour accomplir sa mission, Ludvig se fait aider par des ouvriers en fuite et des hors-la-loi de la forêt voisine… C’est alors que le capitaine se fait un redoutable ennemi. Frederik De Schinkel (qui veille à ce que sa particule ne soit jamais oubliée) profite d’être éloigné de Copenhague et de la monarchie pour faire régner sa loi.

La critique de Paris Match (3/5)

Jusqu’où peut-on aller par ambition ? Le réalisateur danois Nikolaj Arcel donne des bribes de réponse tout au long du film, dont le scénario est basé du roman d’Ida Jessen « Le Capitaine et Ann Barbara ». Aidé par une formidable performance de Mads Mikkelsen, « Bastarden » pointe du doigt un passé vicieux où les pauvres n’avaient aucun recours contre les riches, où les étrangers comme la petite Anmai étaient considérés comme dangereux (voire démoniaques) et où ceux qui détenaient le pouvoir pouvaient imposer leur loi. Mais bien entendu, tout cela est dorénavant révolu…

Le décor de Jette Lehmann souligne le contraste entre les humbles structures construites sur la lande isolée et la grandeur pompeuse de la résidence de Frederik De Schinkel, « Hald Manor ». Si quelques scènes sont teintées de légèreté et ...


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