Barrage de la Renaissance sur le Nil : Égypte, Éthiopie et Soudan reprennent langue

L’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan ont repris dimanche 27 août les négociations sur le très controversé barrage de la Renaissance, après plus de deux ans de suspension, rapportent plusieurs médias arabes.

“Les négociations sur le grand barrage de la Renaissance éthiopienne (Gerd) ont repris ce dimanche matin au Caire”, a confirmé le ministère des Ressources en eau et de l’Irrigation égyptien dans un communiqué, cité par Middle East Monitor.

Le mois dernier, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, et le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, ont convenu de reprendre les négociations sur les règles de remplissage et d’exploitation du barrage lors d’un sommet des voisins du Soudan au Caire.

Traversant plus d’une dizaine de pays, le Nil est pourvu de nombreux aménagements. La mise en service du gigantesque barrage de la Renaissance tend les relations de l’Éthiopie avec ses voisins soudanais et égyptien.. COURRIER INTERNATIONAL D’APRÈS LE MONDE DIPLOMATIQUE ET FRANCE-DIPLOMATIE
Traversant plus d’une dizaine de pays, le Nil est pourvu de nombreux aménagements. La mise en service du gigantesque barrage de la Renaissance tend les relations de l’Éthiopie avec ses voisins soudanais et égyptien.. COURRIER INTERNATIONAL D’APRÈS LE MONDE DIPLOMATIQUE ET FRANCE-DIPLOMATIE

Ce projet alimenté par le Nil, quasiment dans sa phase finale de construction, fait l’objet d’un différend entre l’Égypte et l’Éthiopie qui dure depuis des années.

“Accord équilibré”

Le nouveau cycle de négociations survient alors que “l’Éthiopie procède au quatrième remplissage du réservoir du barrage après l’échec des négociations parrainées par l’Union africaine, en avril 2021”.

Le ministre de l’Eau et de l’Irrigation égyptien, Hani Sewilam, a souligné l’importance de parvenir à un “accord équilibré et juridiquement contraignant sur les règles de remplissage et d’exploitation du Gerd qui réponde aux intérêts et aux préoccupations des trois pays”, rapporte Middle East Monitor.

L’Égypte considère le Gerd comme une menace existentielle en raison de sa dépendance presque totale à l’eau du Nil. Environ 97 % des 106 millions d’Égyptiens vivent le long de ce fleuve, qui prend sa source en Éthiopie (pour le Nil bleu, qui fournit l’essentiel de l’eau du fleuve et sur lequel se trouve le grand barrage) et se déverse dans la mer Méditerranée.

Addis-Abeba nie tout préjudice causé à l’Égypte et au Soudan, les deux pays en aval.

Les pourparlers entre les trois pays les plus concernés par le barrage ont été reportés en raison de plusieurs facteurs, dont “la guerre en Éthiopie et la difficile transition au Soudan, qui a dégénéré en combats sanglants” qui durent depuis cinq mois.

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