Bardella opposé à une entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne, Hayer veut d'abord une "réforme"
Sur BFMTV, ce jeudi 2 mai, les têtes de listes du RN et de Renaissance pour les élections européennes ont évoqué une potentielle adhésion de l'Ukraine, pays en guerre avec la Russie, à l'UE.
En guerre contre la Russie, l'Ukraine doit-elle intégrer l'Union européenne? Le conflit qui fait rage à l'est du Vieux continent depuis plus de deux ans a rebattu les cartes d'un potentiel élargissement de l'UE, qui compte 27 États membres depuis le Brexit. Interrogés sur BFMTV ce jeudi 2 mai dans le cadre d'un grand débat, Jordan Bardella pour le Rassemblement national et Valérie Hayer pour Renaissance ont fait part de leurs divergences.
La candidate macroniste aux élections européennes dit "soutenir" l'adhésion de Kiev à l'Union européenne. Mais Valérie Hayer estime qu'un "élargissement" de l'UE n'est pas possible "sans que nous-mêmes nous ne nous soyons réformés de l'intérieur", avec des "processus de décision plus efficaces", et notamment une possible fin du droit de veto des États membres.
"L'Ukraine a un destin européen, c'est une évidence. Mais elle ne deviendra pas membre de l'Union européenne demain matin", assure Valérie Hayer.
"L'Union européenne est devenue une mondialisation en miniature"
La députée européenne liste des "conditions" préalables à une telle évolution: fin de la guerre avec la Russie, lutte contre la corruption en Ukraine et réformes économiques.
De son côté, Jordan Bardella dit exclure l'entrée du pays de Volodymyr Zelensky dans l'Union européenne. Le président du Rassemblement national se dit "opposé" à tout élargissement.
"L'Union européenne est devenue une mondialisation en miniature où les derniers entrants sont toujours les plus avantagés", dénonce-t-il." L'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne, c'est la fin de l'agriculture française", avance en outre Jordan Bardella.
En décembre 2023, l'Union européenne a décidé l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Ukraine ainsi que la Moldavie. Kiev devra en tout cas s'armer de patience, car les négociations peuvent prendre du temps avant de déboucher sur une éventuelle adhésion.
