Barclays réduit la voilure de sa banque d'investissement en Asie

Barclays a lancé jeudi un nouveau plan de réduction des effectifs de sa division de banque d'investissement dans le monde, qui devrait conduire le groupe à arrêter définitivement son activités d'actions au comptant en Asie, selon une note interne. /Photo prise le 16 décembre 2015/REUTERS/Siphiwe Sibeko

HONG KONG/LONDRES (Reuters) - Barclays va fermer ses activités d'actions au comptant en Asie et supprimer un millier de postes au sein de sa division de banque d'investissement, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.

Ces suppressions de postes, annoncées aux salariés dans la journée, concernent principalement l'Asie, a précisé la source.

Barclays a déjà supprimé environ 7.000 emplois dans sa banque d'investissement au cours des trois dernières années, ramenant les effectifs de la division à environ 17.000 personnes.

Tom King, le directeur de la banque d'investissement du groupe, a déclaré dans une note interne, qu'IFR a pu se procurer, que Barclays voulait se concentrer sur "les zones géographiques et les produits dans lesquels nous disposons d'un avantage concurrentiel clair".

Ce choix s'inscrit dans le cadre de la stratégie du nouveau directeur général, Jes Staley, visant à réduire les coûts pour améliorer la rentabilité du groupe bancaire britannique. Ce choix s'est traduit pour l'instant par un recentrage de la division de banque d'investissement sur les marchés britannique et américain, donc principalement à Londres et New York.

A la Bourse de Londres, l'action Barclays gagnait 0,93% à 183,775 pence à 11h30 GMT alors que l'indice FTSE 100 progressait de 0,39%.

Après les réductions d'effectifs annoncées jeudi, le groupe britannique ne maintiendra une présence physique en Asie qu'en Chine, à Hong Kong, en Inde, au Japon et à Singapour. Il se retirera en revanche d'Australie, de Taïwan et Corée du Sud entre autres.

Parmi les partants figurent Jon Pratt, le président de l'activité "Global Finance" du groupe pour la région Asie-Pacifique.

La note de Tom King ne détaille le nombre des postes supprimés et Barclays a refusé de donner des précisions.

Tom King a aussi expliqué que le groupe étudiait la possibilité de vendre son activité de métaux précieux et de fermer son bureau à Moscou pour rapatrier à Londres la couverture des grandes entreprises et institutions financières russes.

(Steve Slater à Londres et Frances Yoon à Hong Kong; Marc Angrand pour le service français)