Barclays réduit la rémunération de son directeur général visé par une enquête

LONDRES (Reuters) - Barclays a rogné sur la rémunération de son directeur général l'an dernier, en attendant l'issue d'une enquête sur sa tentative de démasquer un lanceur d'alerte, qui pourrait entraîner la suppression de tout ou partie de ses bonus de 2016.

La rémunération de Jes Staley au titre de 2017, de 3,88 millions de livres (4,38 millions d'euros), est en baisse de 8,5% par rapport à celle de 2016, a annoncé Barclays jeudi à l'occasion de la publication de ses résultats annuels.

Le revenu de l'ancien banquier d'affaires de JPMorgan, qui a pris les commandes de Barclays en décembre 2015, est la plus faible des rémunérations dévoilées par les grandes banques britanniques pour 2017 jusqu'à présent, sachant que Royal Bank Scotland n'a pas encore publié les siennes.

Son salaire fixe a été de 2,35 millions de livres l'an dernier et son bonus de 1,07 million, inférieur aux 1,32 million de livres de 2016 et moins de la moitié du maximum disponible.

Crawford Gillies, président du comité des rémunérations de Barclays, a dit qu'il maintiendrait les bonus 2016 de Staley sous surveillance en attendant l'issue de l'enquête de la Financial Conduct Authority (FCA) sur la manière dont il a abordé le cas du lanceur d'alerte.

La banque a précisé que Staley avait reçu 1,69 million d'actions, d'une valeur faciale de 3,3 millions de livres au 23 juin, dans le cadre de son plan de motivation 2017-2019.

Le montant effectivement reçu dépend de la réalisation de plusieurs objectifs de performance, dont la redistribution aux actionnaires et la réduction des coûts.

Le directeur général de Lloyds Antonio Horta-Osorio a été mieux payé en 2017 (6,42 millions de livres), tout comme Stuart Gulliver de HSBC (6,1 millions), malgré des résultats moins bons que prévu pour les deux banques.

(Sinead Cruise et Lawrence White, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)