Barack Obama salue un accord fort et historique à la COP21

Barack Obama a salué un accord fort et historique conclu samedi lors de la COP21 à Paris et estimé qu'il constituait la meilleure chance de sauver la planète contre la menace du réchauffement climatique. /Photo prise le 12 décembre 2015/REUTERS/Yuri Gripas

WASHINGTON (Reuters) - Barack Obama a salué un accord fort et historique conclu samedi lors de la COP21 à Paris et estimé qu'il constituait la meilleure chance de sauver la planète contre la menace du réchauffement climatique. "Aujourd'hui, le peuple américain peut être fier parce que cet accord historique est un hommage au gouvernement américain. Au cours des sept dernières années, nous avons transformé les Etats-Unis en une figure mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique", a déclaré le président américain. Cet accord, a-t-il poursuivi, démontre ce qu'il est possible d'accomplir lorsque le monde affiche son unité. "Cet accord représente la meilleure chance que nous avons de sauver la seule planète dont nous disposons", a-t-il ajouté. S'exprimant à la Maison blanche quelques heures après l'approbation d'un engagement commun par les 195 pays participant à la conférence de Paris sur le climat, Barack Obama a concédé qu'"aucun accord n'était parfait, y compris celui-là" et reconnu que les négociations avaient été difficiles. "Même si tous les objectifs fixés à Paris sont atteints, nous n'aurons accompli qu'une partie du chemin quant à la réduction du carbone dans l'atmosphère", a-t-il jugé. Le président américain a fait de cette question de la lutte contre le réchauffement climatique une des priorités de son second mandat mais il a dû composer avec de fortes réticences de la part des républicains au Congrès. Selon le républicain Jim Inhofe, climato-sceptique et président de la commission sénatoriale de l'Environnement et des Travaux publics, l'accord de Paris "n'a pas plus d'importance pour les Etats-Unis" que le protocole de Kyoto, dernier accord sur le sujet, non ratifié par les Etats-Unis. "La majorité du Sénat a déjà exprimé ses positions selon lesquelles les Etats-Unis ne sont pas légalement liés à un quelconque accord sur des objectifs d'émissions (de gaz à effet de serre) ou sur des engagements financiers sans l'approbation du Congrès", a rappelé Jim Inhofe. La ratification de l'accord de Paris par le Congrès américain s'annonce comme une tâche délicate, sinon impossible. Le représentant démocrate Raul Grijalva, membre de la commission des Ressources naturelles de la chambre basse, a appelé les républicains à soutenir financièrement l'accord de Paris. "Trop de gens ont passé leur carrière à affirmer que le réchauffement climatique était une supercherie orchestrée par des groupes écologistes clandestins et des scientifiques animés de pensées machiavéliques", a-t-il dit. "L'opinion publique américaine sait très bien que cela n'est pas vrai". (Idrees Ali et Will Dunham, Pierre Sérisier pour le service français)