Barack Obama promet un soutien politique et financier à Tunis

Barack Obama et son homologue tunisien Béji Caïd Essebsi, à la Maison blanche. Le président des Etats-Unis a annoncé jeudi son intention d'accorder à la Tunisie le statut d'allié majeur hors Otan (Major non-NATO ally) pour consacrer les progrès démocratiques accomplis depuis le soulèvement de 2011. /Photo prise le 21 mai 2015/REUTERS/Jonathan Ernst

WASHINGTON (Reuters) - Le président des Etats-Unis a annoncé jeudi son intention d'accorder à la Tunisie le statut d'allié majeur hors Otan (Major non-NATO ally) pour consacrer les progrès démocratiques accomplis depuis le soulèvement de 2011. Barack Obama, qui recevait son homologue tunisien Béji Caïd Essebsi, a en outre promis une aide financière à Tunis pour relancer l'économie. "A ce moment critique de l'Histoire, nous pensons qu'il est très important pour nous de continuer à accroître l'aide économique que nous fournissons afin que les Tunisiens perçoivent les bénéfices concrets de la transition vers une économie plus ouverte et plus compétitive", a-t-il déclaré, s'adressant à la presse à l'issue de l'entretien. "Dans la mesure où la Tunisie continue à entreprendre d'importantes réformes structurelles de son économie, j'ai promis que nous n'allions pas seulement fournir une aide à court terme, mais aussi essayer de contribuer à faire le nécessaire pour achever ces réformes", a ajouté le président. La Tunisie a encore un long chemin à faire pour achever sa transition économique et politique, a répondu son hôte, soulignant l'importance de l'aide américaine. Selon la Maison blanche, les Etats-Unis vont mettre 500 millions de dollars de garantie de crédits à la disposition de Tunis. Les deux chefs d'Etat ont en outre évoqué leur coopération dans la lutte antiterroriste et souligné la nécessité d'une sortie de crise en Libye pour éviter qu'"un Etat défaillant et un vide du pouvoir ne contaminent la Tunisie", selon les termes employé par Barack Obama. "Le processus démocratique est toujours vulnérable et menacé par le chaos, par ceux qui ne croient pas à la démocratie", a ajouté Béji Caïd Essebsi. (Roberta Rampton, Jean-Philippe Lefief pour le service français)