La Banque centrale européenne dans le collimateur de Trump

Mario Draghi à Luxembourg, jeudi dernier.

Le président des Etats-Unis accuse la BCE de mener une politique défavorable aux Etats-Unis et au dollar.

Donald Trump a de longue date affiché une attention particulière pour la politique monétaire. Depuis son élection, il a même pris l'habitude de critiquer ouvertement les mesures prises par la Réserve fédérale, jugeant sa politique trop restrictive et accusant la Fed d'avoir étouffé la croissance. Des propos fréquents, inimaginables de la part de ses prédécesseurs récents. Mardi, le milliardaire s'est penché sur les actions d'une autre banque centrale, la Banque centrale européenne. Il s'agissait cette fois d'entonner un autre refrain connu : les Européens joueraient de duplicité pour nuire aux Etats-Unis. «Mario Draghi (le président de la BCE, ndr) vient juste d'annoncer que des mesures de relance pourraient être prises, ce qui a fait plonger l'euro face au dollar, ce qui leur permet injustement de faire concurrence plus facilement aux Etats-Unis. Ça fait des années qu'ils s'en tirent à bon compte avec ça, comme la Chine et d'autres», a écrit Donald Trump sur Twitter.

En cause : l'annonce par le président de la BCE de la possibilité de nouvelles mesures de relance et notamment d'une reprise des rachats d'actifs afin de soutenir une inflation jugée trop faible dans la zone euro. Ce système est parfois décrit comme une version moderne de la planche à billets. Il a été abondamment utilisé par la Fed américaine pour sortir de la crise déclenchée en 2008.

Une inflation jugée trop faible dans la zone euro

Mario Draghi a réagi à l'attaque de Donald Trump en rappelant que la Banque centrale européenne ne se préoccupe pas du taux de change de l'euro face au dollar. «Nous n'avons pas d'objectif de taux de change», a-t-il déclaré mardi au Portugal selon l'AFP. «Nous avons notre mission. Nous avons notre mandat, (...) la(...)


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