Bangui : en visite dans le quartier musulman, le pape a appelé à «dire non à la violence»

Des enfants centrafricains de confession musulmane attendant l'arrivée du pape François à la grande mosquée de PK5, quartier de Bangui, ce lundi matin.

En se rendant ce lundi matin dans le PK5, enclave encerclée par des milices hostiles, François a rendu espoir à un lieu autrefois mélangé, longtemps considéré comme le poumon commercial de la capitale centrafricaine.

Tout un symbole : le drapeau du Vatican flottait sur le toit de la mosquée centrale du quartier de Bangui. Le pape François a donc tenu parole : malgré toutes les mises en garde, il s’est rendu très tôt dans la zone la plus tendue d’une ville elle-même très volatile.

On le savait, Bangui constituait l’étape la plus périlleuse pour ce premier voyage du pape en terre africaine. Mais non content de maintenir l’itinéraire prévu, François a également tenu à respecter chaque étape de son programme, dont une visite à la grande mosquée de PK5 (qui tient son nom de la distance, 5 kilomètres, qui sépare ce quartier du centre-ville), où résident les derniers 15 000 musulmans encore présents à Bangui. Ils y vivent en minorité assiégée, quotidiennement harcelés par les milices anti-balaka (prétendument chrétiennes) qui tiennent les barrages sur les routes donnant accès au quartier, notamment l’avenue Boganda empruntée par le cortège pontifical.

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Dès lundi matin, de nombreux messages sur Twitter remerciaient le pape d’avoir «eu le courage» de se rendre dans cette enclave où beaucoup de musulmans attendaient son arrivée avec un enthousiasme équivalent à celui exprimé dimanche devant la cathédrale de Bangui.

Une ferveur partagée qui souligne que le conflit en cours en République centrafricaine n’est pas une guerre de religions. Même si ce sont les populations des deux communautés, chrétiennes et musulmanes, qui sont à chaque fois visées par les explosions de violences et les représailles qui suivent chaque dérapage meurtrier. Le dernier en date, l’assassinat d’un jeune moto-taxi musulman le 26 septembre, avait engendré une nouvelle spirale mortifère qui s’était soldée par plus de 70 (...)

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