Bangladesh : cinq ans après le drame du Rana Plaza, l'heure du bilan

Des militants sociaux et des proches lors d'un hommage à des victimes du drame du Rana Plaza dans un cimetière de Dacca en 2016.

L’immeuble s’est effondré en 2013, provoquant la mort de 1 138 ouvriers et faisant plus de 2 000 blessés parmi les 5 000 personnes des entreprises textiles qui y travaillaient.

Le 24 avril 2013 s’effondrait à Savar, dans la banlieue de Dacca, au Bangladesh, le Rana Plaza, un immeuble de 8 étages abritant 6 usines textiles provoquant la mort de 1 138 ouvriers et blessant plus de 2 000 parmi les quelque 5 000 qui y étaient employés. C’est le plus grave accident survenu dans l’industrie du textile. Gap, Benetton, H&M, C&A, Mango et autres distributeurs occidentaux, qui y faisaient fabriquer leurs produits à moindre coût par une main-d’œuvre sous-payée, furent alors pointées du doigt.

Suite à l’écroulement de bâtiment qui faisait office de fabrique, les organisations syndicales et de défense des droits humains locaux et internationaux se sont mobilisées pour que les pouvoirs publics et les multinationales assument leurs responsabilités sur deux points urgents : l’indemnisation des victimes et la sécurisation de leurs usines locales. En réaction à l’émotion populaire internationale, les marques, distributeurs, fabricants et gouvernements ont alors multiplié les promesses qu’un tel drame ne se reproduirait jamais. Si dans les mois qui ont suivi la catastrophe, des mesures ont été prises ou annoncées par certaines visant à mieux identifier leur chaîne d’approvisionnement et dans l’espoir de redorer leur image.

Mais force est de constater qu’aucune n’a vraiment fait évoluer son modèle économique. Un rapport récent ndique que la pression sur les coûts et les délais de production n’a fait qu’empirer. Ainsi, les prix imposés aux fournisseurs sont encore plus bas que ceux pratiqués à l’époque du Rana Plaza. La «Fast fashion», mode jetable à bas prix, est responsable en grande partie de cette détérioration. Les engagements «éthiques» des marques demeurent une opération de communication destinée à rassurer leurs consommateurs, tandis que leurs mauvaises pratiques perdurent. (...)

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