Bande de Gaza : Netanyahu promet de protéger les civils de Rafah en les exfiltrant plus au nord

Benjamin Netanyahu -ici en octobre 2023- promet de protéger les civils de Rafah en les exfiltrant plus au nord.
ABIR SULTAN / AFP Benjamin Netanyahu -ici en octobre 2023- promet de protéger les civils de Rafah en les exfiltrant plus au nord.

GAZA - Où mettre les civils à l’abri ? Depuis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit son intention de mener un assaut à Rafah, les craintes de la communauté internationale se font chaque jour plus grandes. Il faut dire que la ville à l’extrême sud de la bande de Gaza concentre désormais plus de 1,3 million de Palestiniens qui s’y sont réfugiés à la suite de la riposte menée par Israël contre le Hamas.

Bande de Gaza : pourquoi les dernières déclarations de Netanyahu font si peur à la communauté internationale

Alors que l’Union européenne pointe le risque d’une « catastrophe humanitaire indescriptible » et que les États-Unis ont évoqué la possibilité d’un « désastre », le dirigeant israélien a évoqué un premier scenario de protection des populations civiles.

« La victoire est à portée de main. Nous allons le faire. Nous allons prendre les derniers bataillons terroristes du Hamas et Rafah, qui est le dernier bastion », déclare Benjamin Netanyahu dans l’émission This Week with George Stephanopoulos, qui sera diffusée ce dimanche 11 février sur la chaîne américaine ABC News et dont des extraits ont été publiés samedi soir.

Netanyahu répond aux critiques

« Nous allons le faire tout en assurant un passage sécurisé à la population civile pour qu’elle puisse quitter » les lieux, a-t-il ajouté. « Nous mettons au point un dispositif détaillé pour y parvenir », a-t-il ajouté, « nous n’abordons pas cela avec désinvolture ». Sans entrer à ce stade dans les détails, le Premier ministre israélien a mentionné la possibilité de sécuriser les zones au nord de Rafah. Dégagées depuis quelques semaines, elles pourraient permettre selon lui, d’accueillir une grande partie des civils réfugiés à la frontière avec l’Égypte.

Sur place, la population a quintuplé depuis le 7 octobre et l’attaque terroriste du Hamas qui a entraîné l’offensive militaire de Tsahal. Benjamin Netanyahu a répondu aux critiques s’inquiétant du sort des civils en cas d’offensive sur Rafah : « ceux qui disent qu’il ne faut absolument pas entrer dans Rafah sont en réalité en train de nous dire qu’il faut perdre la guerre, et laisser le Hamas sur place ».

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