Dans la bande de Gaza, l’eau potable est devenue une denrée rare

“Nous devons attendre trois heures pour pouvoir remplir un bidon. Il y a beaucoup de monde qui fait la queue. La pression de l’eau est faible et, parfois, il n’y a même pas d’eau”, se lamente une habitante de la bande de Gaza dans un reportage diffusé par le média panarabe Al-Jazeera.

Devant l’usine de désalinisation de Deir Al-Balah (dans le centre de la bande de Gaza) – l’une des trois grandes usines de ce type que compte l’enclave palestinienne –, qui ne fonctionne qu’à 30 % de sa capacité en raison du manque de carburant, “les ressources en eau qui diminuent font l’objet d’une lutte pour survivre”, explique la version anglophone de la chaîne Al-Jazeera.

Des installations “endommagées ou détruites”

Cette lutte est encore plus acharnée en raison de l’afflux de déplacés de Rafah fuyant l’éventualité d’une offensive terrestre. Ces Palestiniens ont trouvé refuge ces derniers jours dans la région de Deir Al-Balah.

“Avant la guerre, les Gazaouis avaient accès à 80 litres d’eau par jour et par personne, ce qui était déjà loin des recommandations de l’ONU. Aujourd’hui, ici [à Deir Al-Balah], ils n’ont accès qu’à 2 à 3 litres par jour.”

Comme l’explique une enquête de la cellule de vérification de la BBC, “l’eau salubre a toujours été une ressource limitée à Gaza”. De ce fait, le territoire “dépend largement” de son réseau de puits et d’usines de dessalement de l’eau de mer pour son approvisionnement en eau propre. Mais également de l’approvisionnement en eau par Israël, rappelle une journaliste palestinienne au site libanais Daraj.

Or, dans le cadre de la riposte militaire israélienne aux attaques sans précédent du Hamas du 7 octobre sur le sol israélien, l’État hébreu a imposé un siège total à l’enclave, cessant son approvisionnement en eau. Et les infrastructures “ont été gravement endommagées, les destructions atteignant les puits souterrains, qui constituent la principale source d’eau de la bande”.

“Boire une eau polluée et salée”

Selon la BBC, “la moitié des points d’eau de Gaza ont été endommagés ou détruits”. Cela représente des centaines d’installations, qu’il s’agisse des puits, de réservoirs de stockage, de stations d’assainissement ou de dépôts de maintenance.

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