Bande de Gaza: il «faudrait 14 ans pour déblayer» et les restes explosifs menacent les civils

Rafah a de nouveau été ces dernières heures la cible de bombardements israéliens. Ils auraient fait une vingtaine de morts, selon des médecins palestiniens. Depuis le début du conflit, en moyenne, 500 bombes sont tombées sur Gaza chaque jour. Dans 10% des cas, celles-ci n’explosent pas, ou pas complètement. C’est ce qu’on appelle des restes explosifs de guerre. Une menace supplémentaire pour les civils qui risquent leur vie à chaque fois qu’ils mettent le pied sur des débris.

Pendant trois jours, à Genève, les principaux cadres de l’Unmas – le service de la lutte anti-mines des Nations unies – se retrouvent pour partager leurs expériences, rapporte notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche.

Charles « Mungo » Birch est le responsable pour la zone de Gaza, sans doute l’endroit le plus contaminé au monde par les explosifs. « On estime qu’il y a 37 millions de tonnes de gravats à Gaza, nous explique-t-il (soit environ 300 kilos de débris par mètre carré, NDLR). Pour vous donner une idée, c’est plus qu’en Ukraine. Avec 100 camions, il faudrait 14 ans pour tout débarrasser. Et c’est sans compter le temps qu’il faudra pour éliminer les restes explosifs de guerre et les autres dangers dans les gravats comme l’amiante. Il y en aurait 800 000 tonnes dans les débris. »

Bombes aériennes, obus d’artilleries, mortiers côté israélien, débris de roquettes et mines improvisées du côté du Hamas, le sol est truffé de restes explosifs de guerre. Et ils s’accumulent, chaque jour.


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