Balmain accusé d’avoir plagié les bijoux d’une créatrice sénégalaise pour son dernier défilé

Un mannequin défile, ici au mois de janvier 2024, pour Balmain.
ALAIN JOCARD / AFP via Getty Images Un mannequin défile, ici au mois de janvier 2024, pour Balmain.

MODE - Comme un air de déjà-vu. Depuis la tenue du dernier défilé, ce samedi 20 janvier dans le cadre de la Fashion Week parisienne dédiée à la mode masculine, Balmain et son directeur artistique Olivier Rousteing n’ont pas récolté que des louanges. En témoignent les accusations de plagiat d’une créatrice de bijoux sénégalaise du nom de Sarah Diouf.

Sur Instagram, ce dimanche 21 janvier, elle a dénoncé « la similitude visible d’une pièce présentée » lors du show et celle de sa marque Tongoro, dont les créations ont déjà été aperçues sur le visage de plusieurs stars, comme Beyoncé et Alicia Keys.

Naomi Campbell, aussi. Elle vient pourtant de clôturer le show de la grande maison française avec l’accessoire similaire.

Naomi Campbell, ici en clôture du défilé Balmain, au mois de janvier 2024, à Paris.
Stephane Cardinale - Corbis / Corbis via Getty Images Naomi Campbell, ici en clôture du défilé Balmain, au mois de janvier 2024, à Paris.

Fin, doré, longiligne, le bijou en question sépare le visage de la célèbre top model de manière symétrique, à l’identique de celui conçu par Sarah Diouf. Comme nous l’avons raconté dans notre article sur le travail de la créatrice en 2019, le bijou fait référence au maquillage traditionnel qu’ont certaines femmes Wodaabe, un peuple présent entre autres au Sénégal.

Un « événement difficile et douloureux » pour Sarah Diouf

Ce dimanche, l’artiste sénégalaise estime qu’il s’agit d’un « événement difficile et douloureux, remettant en question une fois de plus le regard réel que les marques occidentales prétendent avoir envers la créativité africaine tout en se disant ouvertement ’inspirées’ par elle. » « Encore combien de temps ? » exhorte-t-elle.

Les critiques de Sarah Diouf interrogent. D’autant plus qu’Olivier Rousteing dit avoir pensé son défilé comme une ode à la « blackitude », au voguing et à la sape, mouvement culturel et vestimentaire originaire de Brazzaville, au Congo, porté par des dandys en costume élégants et colorés.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, le styliste de 38 ans, dont douze en tant que directeur artistique de Balmain, n’a pas encore répondu aux accusations. Cette nouvelle polémique intervient, elle, plusieurs mois après le vol à la mi-septembre d’une grande partie des pièces de la précédente collection. Six hommes âgés « d’une vingtaine d’années » ont été interpellés, il y a peu.

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