Balkany, Neyret... Avant Palmade, des personnalités publiques racontent le "choc" de leur arrivée en prison

Notre nouveau documentaire
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Pierre Palmade a été placé en détention provisoire avec mandat de dépôt dans le dossier autour de l'accident de la route provoqué le 10 février dernier. Ainsi en a décidé la justice ce lundi. Dans un documentaire Ligne rouge diffusé ce même lundi à 20h50, et baptisé "VIP, leur vie en prison", BFMTV donne la parole à ces détenus dont la notoriété, la carrière en politique ou leur profession de policier a semblé une menace supplémentaire pour leur sécurité lors de leur incarcération à la Santé.

Patrick Balkany, Michel Neyret, Loïk Le Floch-Prigent... Les personnalités qui ont accepté de retracer leur expérience pénitentiaire devant nos caméras ont en effet pour point commun d'avoir compté parmi les "VIP" de la célèbre prison parisienne. C'est-à-dire que l'administration leur a attribué l'une des 18 cellules de 9m2 - au 3e étage d'une des ailes du pénitencier - dévolues aux prisonniers considérés comme les plus vulnérables en raison de leur statut. Avec un privilège, toutefois, au regard du régime carcéral ordinaire: ils ont vécu seuls dans leur geôle. Mesure, là encore, de sûreté.

"C'est sûr, ça vous fait un choc"

Patrick Balkany a été condamné à quatre ans et demi de prison pour fraude fiscale et blanchiment aggravé en septembre 2019. Et c'est à la prison de la Santé qu'il a purgé cinq mois de cette peine, avant d'être libéré puis placé sous bracelet électronique pour raison de santé. Le maire déchu de Levallois-Perret se souvient des premiers moments de sa détention.

"C'est les empreintes digitales, la photo... On vous met tout de suite dans le bain, la fouille, vous vous retrouvez à poil dans une pièce avec un gardien qui fait son boulot", admet-il. "On sait quand on rentre et on ne sait pas quand on en sort. C'est sûr, ça vous fait un choc", note-t-il encore.

Dans un "environnement hostile"

Michel Neyret présente un autre profil mais lui aussi a dû faire bande à part à la prison de la Santé. Commissaire divisionnaire, adjoint du directeur interrégional de la police judiciaire de Lyon, soit le numéro deux de l'antenne locale de la police, il a été condamné à deux ans et demi de prison ferme pour corruption en 2016, une peine confirmée en appel deux ans plus tard.

"Lorsque les portes de la grille donnant accès au quartier s'ouvrent, là c'est un grand coup de blues", pose-t-il. "Je rentre dans la cellule. Je ne sais même pas si je prends le temps de me déshabiller, je me mets sur le lit et j'essaie de faire le vide, sauf qu'à ce moment-là, les détenus criaient mon nom en m'insultant bien sûr", détaille-t-il: "Flic, voilà, je vous laisse deviner... et toute la nuit!"

Il en dit davantage sur le sentiment qu'il éprouve alors: "C'est hyper violent. Déjà être détenu dans une cellule, c'est hyper violent mais alors tout l'environnement hostile c'est angoissant."

Article original publié sur BFMTV.com