"Bah faut le taper" : un médecin influenceur fait scandale en livrant des conseils d'éducation douteux

Ex-interne en médecine et hypnothérapeute, l'homme de 25 ans, également Youtuber, conseille de "taper" ses enfants dans une vidéo.

Très critiqué sur les réseaux sociaux, Timothée Moiroux vend des formations à 4000 euros et prodigue des conseils médicaux dangereux (image d'illustration : Getty images)
Très critiqué sur les réseaux sociaux, Timothée Moiroux vend des formations à 4000 euros et prodigue des conseils médicaux dangereux (image d'illustration : Getty images)

À l'heure où les pratiques commerciales trompeuses sont de plus en plus épinglées dans le monde des influenceurs, c'est au tour de Timothée Moiroux de faire parler de lui. Fort de 59 000 abonnés sur Youtube et 68 000 sur Tiktok, cet ancien étudiant interne en médecine à Dijon fait l'objet de nombreux commentaires négatifs sur les réseaux sociaux.

"Bah faut le taper !"

Au fil de ses vidéos, Timothée Moiroux dispense en majorité des conseils médicaux, de développement personnel et... d'investissement immobilier. Parmi ses préceptes, beaucoup font tiquer les internautes, notamment suite à une série de tweets du vidéaste "Pas Dühring". Alors qu'une patiente était venue le consulter aux urgences pour son fils "qui toussait, truc et tout", raconte-t-il, Timothée Moiroux explique alors à la mère de famille comment agir face à son enfant "qui touche tout" : "Bah faut le taper !"

L'influenceur de 25 ans ajoute qu'à son âge - 4 ans - l'enfant ne sait pas différencier "le bien et le mal". L'extrait a fait réagir internautes, médecins et associatifs, qui dénoncent fermement son comportement et rappellent qu'il s'agit d'une maltraitance condamnée par la loi.

Pour rappel, depuis 2019, le Code pénal punit ces violences volontaires, notamment lorsqu’elles sont commises sur un mineur de moins de 15 ans, d'une amende de 45 000 € et d'une peine allant jusqu'à trois ans d’emprisonnement.

En 2022, plus de 40 000 plaintes ont été enregistrées en France pour violences physiques commises au sein de la famille. 24% des Français de plus de 18 ans estiment avoir été victimes de maltraitances graves dans leur enfance.

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