Bagarres, menaces contre des surveillants: en Gironde, un collège miné par la violence

Bagarres, surveillants menacés... Un collège de Gironde est miné par la violence.  - BFMTV
Bagarres, surveillants menacés... Un collège de Gironde est miné par la violence. - BFMTV

Bagarres entre élèves, surveillants menacés... Les professeurs du collège Dupaty de Blanquefort, en Gironde, en proie à la violence, dénoncent le manque de moyens pour "rétablir un climat scolaire plus serein propice à un enseignement de qualité."

Les portes du collège Dupaty, à Blanquefort, dans le département de la Gironde, sont restées fermées mardi matin. Alors que les collégiens français reprenaient le chemin de l'école, les professeurs de cet établissement ont décidé de ne pas donner cours.

Avec les surveillants et les accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH), plusieurs professeurs ont organisé une opération "collège en danger" cette semaine pour dénoncer la banalisation de la violence dans l'établissement.

Les bagarres entres les élèves sont régulières au sein de l'établissement, un surveillant a été menacé... Une AESH s'est même fait mordre, raconte une enseignante auprès de France Bleu.

"On aimerait avoir des surveillants supplémentaires, pour contenir cette violence qui prend des proportions qui nous inquiètent", explique à BFMTV Sophie Caland, professeure de Français.

Les professeurs veulent des moyens supplémentaires

Les professeurs "souhaitent obtenir des moyens supplémentaires ainsi que le rétablissement d'un climat scolaire plus serein propice à un enseignement de qualité. Il en va, non seulement de la sécurité des élèves et des adultes, mais également de leur bien-être et de leur épanouissement."

Derrière les grilles du collège, des travaux qui durent depuis plus d’un an: ils pourraient expliquer les tensions, selon la directrice académique du département.

"Les travaux touchent la cour de l'établissement avec des restrictions des espaces pour les élèves, une proximité plus grande (...) Vous avez aussi des nuisances sonores qui peuvent impacter d'une certaine façon la vie du quotidien", dit auprès de BFMTV Marie-Christine Hebrard.

Une équipe mobile de sécurité se rend sur place dès ce jeudi, pour tenter de rétablir l’ordre.

Article original publié sur BFMTV.com

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