Bachar al-Assad : «Négocier ne signifie pas qu’on arrête de combattre le terrorisme»

Bachar al-Assad lors de son interview à l'AFP, à Damas, le 11 février 2016.

Dans une interview à l'AFP, le président syrien se dit prêt à reconquérir toute la Syrie mais affirme que cela pourrait être «long».

Dans une interview exclusive à l'AFP, le président syrien s’est dit déterminé à reprendre le contrôle de toute la Syrie, mais a averti que les combats contre les rebelles qui cherchent depuis près de cinq ans à le renverser pourraient être «longs». Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 2000, a affirmé vouloir mener des négociations avec l’opposition tout en poursuivant la guerre contre la rébellion armée. La guerre en Syrie a fait plus de 260 000 morts en près de cinq ans et poussé des millions de personnes à l’exil.

«Il n’est pas logique de dire qu’il y a une partie de notre territoire à laquelle nous renoncerons», a-t-il dit. La reconquête de tout le territoire syrien, aujourd’hui divisé entre des portions contrôlées par le régime, des rebelles et des jihadistes, «est un but que nous chercherons à atteindre sans hésitation [...] que nous soyons capables de le faire ou non», a poursuivi le Président âgé de 50 ans.

«Depuis le début de la crise, nous croyons totalement aux négociations et à l’action politique. Cependant, négocier ne signifie pas qu’on arrête de combattre le terrorisme. Les deux volets sont indispensables en Syrie [...] Le premier volet est indépendant du second», a souligné Bachar al-Assad. Le régime syrien désigne par «terroriste» tout ses opposants armés, qu’ils appartiennent à une tendance modérée ou jihadiste.

Alep, «la voie principale de ravitaillement des terroristes»

Il s’agit de la première interview du président syrien à un média depuis l’échec le mois dernier des pourparlers de Genève et le lancement par son armée au début du mois d’une vaste offensive militaire dans la région d’Alep (nord) appuyée par les bombardements de l’aviation russe. Cette offensive a poussé des dizaines de milliers de Syriens à fuir les combats et à tenter de se réfugier en Turquie.

Selon Bachar al-Assad, la «bataille principale» (...)

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