Bac 2024 : comment réviser la veille d’une épreuve ? Les conseils d’une experte de la mémoire

Le sommeil permet au cerveau de trier les informations apprises pendant la jorunée, et est donc essentiel au fonctionnement de la mémoire.
SolStock / Getty Images Le sommeil permet au cerveau de trier les informations apprises pendant la jorunée, et est donc essentiel au fonctionnement de la mémoire.

BAC 2024 - C’est la dernière ligne droite. Si vous vous apprêtez à passer les épreuves du bac dans quelques jours et entamez la phase finale de vos révisions, pas de panique... Même s’il n’est pas toujours évident pour un étudiant de savoir quoi faire le jour qui précède un examen important. Ne pas réviser du tout, relire ses notes brièvement, ou apprendre jusqu’à la dernière minute ?

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La neuropsychologue Michèle Cerisier-Pouhet, autrice du livre La mémoire à l’école, partage ses quelques conseils essentiels pour réviser la veille d’une épreuve.

Définir ses priorités et faire du travail de fond

Quelle que soit votre technique d’apprentissage personnelle, il faut d’abord comprendre comment notre mémoire fonctionne, selon Michèle Cerisier-Pouhet. La spécialiste de la mémoire compare cette dernière à une bibliothèque, dans laquelle il faut d’abord acquérir des livres, les ranger, « mais les ranger suffisamment bien pour qu’on puisse facilement les retrouver », explique-t-elle. Ces trois processus essentiels d’acquisition, conservation et extraction des informations sont des piliers de la mémoire, et montrent que celle-ci se forge sur le long terme.

Cela n’empêche pas pour autant de pouvoir renforcer sa mémoire même la veille d’une épreuve. Mais pour ça, la règle d’or est de bien définir ses priorités : « Les étudiants doivent faire un choix dans ce qui est nécessaire de mémoriser », martèle Michèle Cerisier-Pouhet. Pas besoin donc de passer en revue tous les chapitres de l’année à la dernière minute : il vaut mieux se concentrer sur les informations les plus importantes à mémoriser, en fonction de ce qu’on a déjà travaillé auparavant.

La neuropsychologue conseille aussi aux lycéens d’éviter d’aborder les sujets en détail juste avant l’examen, mais plutôt de privilégier l’étude « des grandes lignes ». « Sinon, on risque de créer de la confusion. Par exemple, pour une épreuve d’histoire, on se concentre seulement sur quelques dates clés pour éviter de confondre avec d’autres », ajoute l’experte.

La spécialiste de la mémoire recommande aussi de s’auto-questionner sur les liens entre les différentes notions apprises. « La mémoire est très similaire à une toile d’araignée, composée de différents nœuds entre lesquels on navigue pour retrouver les informations. Avant une épreuve, on fait mieux de se concentrer sur la révision de ces nœuds en particulier ».

Bien dormir pour un cerveau reposé

Outre les révisions de dernière minute, il est important également de donner des temps de repos au cerveau et faire le maximum pour réduire le niveau de stress. Pour cela, la neuropsychologue recommande, la veille des épreuves, de pratiquer un loisir que l’on apprécie ou de faire du sport, à condition de ne pas non plus s’épuiser.

Ce dernier conseil semble évident pour Michèle Cerisier-Pouhet, mais elle ne le répétera jamais assez. Une bonne nuit de sommeil est nécessaire au bon fonctionnement de la mémoire, même s’il est très tentant de passer la nuit dans ses cahiers à coups de grandes tasses de café.

Michèle Cerisier-Pouhet n’est pas dupe pour autant et admet que certains lycéens sont parfois inévitablement pris au piège des révisions de dernière minute : « Si vous avez fait une impasse sur un sujet et que vous paniquez, vous pouvez en effet miser sur votre mémoire à court terme la veille d’une épreuve. Mais ce n’est bien évidemment recommandé qu’en dernier recours et à condition de rester raisonnable. Quoi qu’il arrive, il faut toujours privilégier un temps de sommeil, même après la révision tardive ».

Car pendant la nuit, le cerveau ne s’arrête pas pour autant de travailler. « C’est justement pendant ce temps-là qu’il fait le tri et classe toutes les informations que vous avez apprises » explique la neuropsychologue. Selon elle, une nuit blanche risque donc non seulement de vous fatiguer et diminuer votre capacité à retrouver vos connaissances, mais elle impactera aussi la rétention pure et simple des informations.

Michèle Cerisier-Pouhet conseille donc de jouer du fonctionnement de notre cerveau pour réviser plus efficacement : « Comme nos méninges remuent pendant la nuit, il peut être très bénéfique d’effectuer une dernière révision juste avant de dormir, par exemple en se posant des questions sur des sujets importants pour le lendemain. »

Cartes mentales, moyens mnémotechniques, vidéos TikTok ou Youtube... Libres à vous maintenant de choisir l’option qui vous convient le mieux pour réviser, tant que vous suivez ces quelques règles capitales.

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