Un bébé est né avec deux parents mais trois gamètes

Un embryon humain de 5 semaines.

Pour la première fois, un enfant a été conçu en implantant l'ADN de sa mère dans un ovocyte provenant d'une donneuse, pour éviter une maladie grave. La méthode est encore interdite partout sauf au Royaume-Uni.

L’ovule d’une femme, le noyau de l’ovule d’une autre femme, et un spermatozoïde venu du père : voilà les trois ingrédients qui ont permis le développement et la naissance du premier «bébé à trois parents», comme l’appelle le magazine américain New Scientist qui a dévoilé la performance ce mardi. Cette première mondiale a permis à un couple new-yorkais d’avoir un enfant sain, après avoir perdu ses deux premiers bébés d’une maladie grave. Mais ce type de procréation médicalement assistée n’est encore légal que dans un seul pays : le Royaume-Uni.

Une maladie mitochondriale

La mère du bébé est en très bonne santé, mais un quart de ses cellules environ comportent la mutation responsable du syndrome de Leigh, une maladie rare et très grave qui affecte le système nerveux. Les bébés qui en sont atteints ne survivent généralement pas plus de quelques années. C’est une maladie dite mitochondriale, car elle ne provient pas de l’ADN proprement dit, celui qui est contenu dans le noyau de nos cellules, mais des petites structures présentes hors du noyau, les mitochondries, qui servent de centrales énergétiques à la cellule.

Dessin en coupe d’une mitochondrie et d’une cellule (le numéro 2 représente le noyau de la cellule).

Les mitochondries ont leur propre matériel génétique, appelé génome mitochondrial. Les informations sont codées dans des brins d'«ADNmt» qui n’ont rien à voir avec les 23 paires de chromosome classiques enfermées dans le noyau de la cellule. Ils comptent 37 gènes seulement et se transmettent par la mère. C’est cet ADNmt qui a muté chez la mère new-yorkaise, et lors de ses précédentes grossesses, elle l’a transmis au fœtus via les mitochondries de ses ovocytes (ovules).

Le noyau de la mère dans un autre ovocyte

Elle a fait quatre fausses couches (...)

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