En Azerbaïdjan, la COP29 sera à nouveau présidée par un cadre issu de l’industrie pétrolière

Mukhtar Babayev, ancien cadre de la compagnie pétrolière Socar, présidera la COP29 à Bajou, en AzerbaIdjian.
Présidence de la COP28 /X Mukhtar Babayev, ancien cadre de la compagnie pétrolière Socar, présidera la COP29 à Bajou, en AzerbaIdjian.

CLIMAT - Vous avez aimé Sultan Ahmed al-Jaber, PDG du géant pétrolier ADNOC, à la tête de la COP28 à Dubaï ? Vous adorerez Mukhtar Babayev comme président de la COP29 en fin d’année à Bakou. Car si l’Azerbaïdjian, grand producteur d’hydrocarbures et organisateur de la prochaine conférence climatique, a confirmé ce vendredi 5 janvier qu’il confierait la présidence de l’événement à son ministre de l’Écologie et des Ressources naturelles, celui-ci n’a pas toujours œuvré en faveur du climat et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

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Et pour cause : Mukhtar Babayev a longtemps été cadre au sein de la compagnie pétrolière Socar (State Oil Company of Azerbaijan Republic). Il a travaillé au département des relations économiques extérieures de l’entreprise de 1994 à 2003, avant d’intégrer celui dédié au marketing et des opérations économiques. Et de 2007 à 2010, il a été le vice-président de la Socar chargé de l’écologie de la compagnie pétrogazière.

Pour la deuxième année consécutive, donc, un homme du pétrole présidera la conférence de l’ONU sur le climat. Une nomination saluée sans délai par la présidence sortante de la COP, qui travaillera avec Mukhtar Babayev « pour concrétiser le succès historique et transformateur de la COP28 et maintenir l’objectif de 1,5 °C à portée de main ».

Une nomination qui ne risque pas d’être perçue aussi positivement du côté des associations environnementales. L’an dernier, la double casquette de Sultan Ahmed al-Jaber avait été fortement critiquée par des membres de la société civile pour le risque de conflits d’intérêts, et des documents ont montré un mélange des genres entre les intérêts d’ADNOC et ceux de la COP28 dans la préparation de réunions avec des gouvernements étrangers.

Malgré tout la conférence s’était conclue en décembre sur un appel historique à une « transition » hors des énergies fossiles, la première fois qu’une COP lançait un tel appel.

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