Aymeric Caron contraint de fermer sa permanence de député après une série de dégradations

Aymeric Caron (ici le 20 juin 2022 à l’Assemblée) contraint de fermer sa permanence de député après une série de dégradations.
THOMAS COEX / AFP Aymeric Caron (ici le 20 juin 2022 à l’Assemblée) contraint de fermer sa permanence de député après une série de dégradations.

POLITIQUE - « Un nouveau cap a été franchi. » La permanence parlementaire du député parisien Aymeric Caron a de nouveau été vandalisée, dénonce l’élu ce jeudi 23 mai sur les réseaux sociaux, photos à l’appui. Il explique, en conséquence, fermer provisoirement son local pour préserver la sécurité de son équipe.

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« Après de multiples dégradations ces derniers mois, ma permanence a de nouveau été attaquée cette nuit et un nouveau cap a été franchi : la porte a été brisée et le rideau abîmé », écrit l’ancien journaliste, en reliant la « multiplication » de ces « pressions, agressions et menaces » à son « engagement contre le génocide en cours à Gaza ».

Dans ce contexte, Aymeric Caron demande à la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet de réagir, et s’en prend à « certaines et certains » députés d’autres groupes politiques qui « encouragent ces agressions (...) par leurs calomnies permanentes ».

« Un échec patent pour la démocratie »

En attendant, le parlementaire reçoit le soutien de nombreux élus de gauche, membre du groupe LFI – comme lui – ou non. « Soutien plein et entier à mon ami Aymeric Caron et à son équipe », écrit ainsi la présidente des insoumis à l’Assemblée Mathilde Panot, en interpellant également la titulaire du perchoir pour une « condamnation claire », quand son collègue Bastien Lachaud dénonce un « harcèlement et des intimidations insupportables ».

« Qu’un député soit contraint de fermer sa permanence constitue un échec patent pour la démocratie », ajoute le sénateur communiste Ian Brossat, en fustigeant à son tour des « violences inacceptables et révoltantes ».

Il faut dire que la permanence d’Aymeric Caron, député très actif pour défendre la cause palestinienne et pourfendre les « soutiens inconditionnels d’Israël », est régulièrement prise pour cible ces derniers mois.

Avant l’épisode de cette nuit et la porte brisée, son local parlementaire a par exemple été barré de peinture rouge, le 13 mai, ou entièrement recouvert quelques semaines auparavant, de photos des otages capturés par le Hamas lors de son attaque en Israël le 7 octobre.

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