Aya Nakamura visée par des insultes racistes, la justice ouvre une enquête

Fench-Malian singer Aya Coco Danioko aka Aya Nakamura (C) answers hosts' questions upon her arrival to attend the 24th edition of the NRJ Music Awards ceremony at the Palais des Festivals in Cannes, southeastern France, on November 18, 2022. (Photo by Valery HACHE / AFP)
VALERY HACHE / AFP Fench-Malian singer Aya Coco Danioko aka Aya Nakamura (C) answers hosts' questions upon her arrival to attend the 24th edition of the NRJ Music Awards ceremony at the Palais des Festivals in Cannes, southeastern France, on November 18, 2022. (Photo by Valery HACHE / AFP)

JUSTICE - Ça commence à bien faire. Depuis que la possibilité qu’elle chante du Édith Piaf à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 a été évoquée, Aya Nakamura est visée par une flopée de commentaires et insultes racistes, et d’une campagne de dénigrement venue de l’extrême droite. C’est dans ce contexte que le parquet de Paris a annoncé ce vendredi 15 mars l’ouverture d’une enquête concernant les insultes racistes visant la chanteuse.

L’enquête, ouverte après la réception le 13 mars du signalement de la Licra « dénonçant des publications à caractère raciste au préjudice d’Aya Nakamura », a été confiée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH), a précisé le parquet.

SOS Racisme a annoncé vendredi dans un communiqué saisir à son tour la justice, dénonçant des « vagues de haine raciste contre Aya Nakamura » et citant en exemple la diffusion le week-end dernier sur les réseaux sociaux d’une banderole du collectif identitaire Les Natifs. Sur cette banderole était écrit : « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ».

« Le but de cette banderole était d’affirmer qu’Aya Nakamura – pourtant artiste française – n’avait aucune légitimité à représenter la France, l’artiste étant renvoyée à des origines maliennes manifestement disqualifiantes aux yeux de l’extrême droite », a dénoncé SOS Racisme.

L’artiste a réagi à cette banderole dans un post sur ses réseaux sociaux : « Vous pouvez être raciste mais pas sourd... C’est sa qui vous fait mal ! Je deviens un sujet d’état numéro 1 en débats ect mais je vous dois quoi en vrai ? Kedal » (sic).

Face aux attaques répétées visant la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde depuis son titre « Djadja », la ministre de la Culture, Rachida Dati, a mis en garde mardi contre les « prétextes pour s’attaquer à quelqu’un par pur racisme ». « S’attaquer à une artiste pour ce qu’elle est, est inacceptable, c’est un délit », a-t-elle insisté.

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