Nous avons testé pour vous : la fête de Lutte ouvrière

La fête de Lutte ouvrière se tient chaque année durant le wend-end de la Pentecôte, à Presles (Val-d'Oise).   - Credit:Sébastien Schneegans
La fête de Lutte ouvrière se tient chaque année durant le wend-end de la Pentecôte, à Presles (Val-d'Oise). - Credit:Sébastien Schneegans

La fête de Lutte ouvrière est un monde à part. Un monde parfaitement binaire, où s'opposent exploitants et exploités, bourgeois et prolétaires, oppresseurs et opprimés. Il faut un peu de bonne volonté - et de patience –, pour abandonner, l'espace d'une journée, la nuance et l'esprit de mesure, mais on s'habitue assez rapidement à ce schéma d'une simplicité enfantine.

Les enfants, d'ailleurs, s'y font tout de suite. « J'ai buté Macron ! » claironne ainsi un enfant de six ans, qui s'enorgueillit d'avoir renversé une caricature à l'effigie d'Emmanuel Macron grâce à une catapulte. Une fillette, juste avant lui, avait « dégommé » Gérald Darmanin et Élisabeth Borne, sous le regard attendri de son père, qui confessait à haute voix n'avoir « jamais été aussi fier » d'elle. Sa fille a pourtant loupé Geoffroy Roux de Bézieux, Marine Le Pen et Bernard Arnault, « oppresseur » en chef. Elle retentera sa chance.

« Luttes de classes et démocratie »

Dans le parc de l'imposant château de Bellevue, à Presles (Val-d'Oise), chacun se prend à rêver du grand soir. C'est l'union annuelle des « prolétaires » de tous les pays (Belgique, Espagne, Allemagne, etc.). Enfin, à une nuance près : seuls les « prolétaires » qui sont en mesure de s'acquitter de la modique somme de 25 euros peuvent se joindre aux festivités…

Depuis la première édition, en 1981, le Carrousel de la connaissance est l'attraction phare de la fête. On y projette plusieurs films sur un thème choisi ; cette année, c'ét [...] Lire la suite