Les avocats de François Fillon font part de leur "déception" après la décision de la Cour de cassation

"Notre réaction ne peut qu’être la déception". Les avocats de François et Penelope Fillon ont réagi ce mercredi 24 avril à la décision rendue par la Cour de cassation dans l'affaire dite des emplois fictifs de l'épouse de l'ancien Premier ministre à l'Assemblée nationale.

Tout en rejetant les arguments de la défense et en reconnaissant la culpabilité de François Fillon, la Cour de cassation a toutefois ordonné un nouveau procès devant une cour d'appel pour redéfinir la nature des peines et le montant des dommages et intérêts que devra verser François Fillon.

"Le juge d’appel n’a pas expliqué en quoi une autre sanction que la peine d’emprisonnement sans sursis aurait été manifestement inadéquate", écrit la Cour de cassation dans un communiqué.

Dans sa décision rendue en 2022, la cour d'appel avait condamné l'ancien Premier ministre à quatre ans de prison dont un an ferme, 375.000 euros d'amende et dix ans d'inéligibilité. Son épouse, Penelope, avait quant à elle été condamnée à deux ans de prison avec sursis, deux ans d'inéligibilité et 375.000 euros d'amende. Marc Joulaud, l'ancien suppléant de François Fillon, avait écopé de trois ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité.

Tous les trois devaient également verser un total d'environ 800.000 euros de dommages et intérêts à l'Assemblée nationale.

Une "possible" saisine de la CEDH par le couple

"La peine d’emprisonnement ferme n’a jamais été justifiée, il y aura sur ce point un nouveau procès", écrivent les avocats dans un communiqué. "De même, le montant des sommes dues à l’Assemblée nationale a également été jugé excessif au regard de la réalité de l’activité de Pénélope Fillon auprès de son mari".

La condamnation de Penelope Fillon et celle de Marc Joulaud ont quant à elles été confirmées par la Cour de cassation.

Me François Henri Briard et Patrice Spinosi expliquent également que le couple Fillon étudie "la possibilité de la saisine de la Cour européenne des droits de l’homme".

"En l’état, François Fillon continuera à se défendre devant ses nouveaux juges", conclut la défense de l'ancien Premier ministre.

Article original publié sur BFMTV.com