AVC : un médicament prometteur pour faire fondre le caillot au plus vite

Plusieurs études internationales présentées lors d'un congrès de référence de l’AVC à Bâle consacrent un thrombolytique prometteur, la ténectéplase, une molécule plus rapide à administrer que le traitement standard, l'altéplase. Une avancée qui ne doit toutefois pas faire oublier que seuls 15% des AVC sont vus à temps, les patients arrivant encore trop tard aux urgences.

"Le temps, c'est du cerveau" (en anglais, "Time is brain"), scandent souvent les neurologues face à l’accident vasculaire cérébral (AVC) quand chaque minute correspond à la perte de 2 millions de neurones et où il faut faire vite, très vite.

Aussi les 4500 spécialistes présents à Bâle (Suisse) au principal congrès international entièrement consacré à l’AVC, l'ESOC (European Stroke Organisation Conference), ont évidemment apprécié et parfois applaudi certaines annonces présentées lors de cette 10e édition.

Ce fut le cas pour TASTE, un essai consacrant en quelque sorte la ténectéplase (Laboratoires Boehringer Ingelheim), une molécule qui doit être administrée dans les 4h30 après les premiers signes pour dissoudre le caillot et avant la réalisation de la thrombectomie, le geste mécanique de retrait du caillot, les deux approches étant au mieux pratiquées si l'AVC est vu rapidement.

Une seule injection qui prend 10 secondes

Ce thrombolytique est en fait clairement en voie de détrôner le traitement classique, l'altéplase (laboratoires Boehringer Ingelheim).

Pourquoi ? parce que la ténectéplase possède un avantage considérable : pouvoir être administrée en 10 secondes seulement par une seule injection intraveineuse au lieu d’une perfusion étalée sur une heure avec l’altéplase. Or, une heure, c’est évidemment énorme dans la prise en charge toujours chronométrée des AVC.

Voilà en fait plusieurs années que le ténectéplase essaie de se faire une place. Mais les différents essais n’avaient pu jusqu’à ce jour vraiment conclure.

Cette fois, la preuve de sa non-infériorité selon le jargon des spécialistes vient donc d’être faite avec l’essai TASTE et sa méta-analyse en attente de publication dans la revue Lancet selon son coordonnateur principal, le Pr Mark Parsons de l’université de Nouvelle-Galles du Sud.

La ténectéplase, un médicament malheureusement peu disponible

L’essai mené sur près de 800 patients a finalement réussi à comparer les deux molécules et a atteint son object[...]

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