« Avatar » ressort au cinéma, est-ce qu’il faut aller le voir ?

Les personnages de Jake Sully (Sam Worthington) et Neytiri (Zoe Saldana) dans « Avatar » de James Cameron.
© 2009 Twentieth Century Fox Les personnages de Jake Sully (Sam Worthington) et Neytiri (Zoe Saldana) dans « Avatar » de James Cameron.

© 2009 Twentieth Century Fox

Les personnages de Jake Sully (Sam Worthington) et Neytiri (Zoe Saldana) dans « Avatar » de James Cameron.

CINÉMA - « Le seul moyen de voyager jusqu’à Pandora, c’est d’aller dans une salle de cinéma et de voir le film en 3D », est toujours convaincue Sigourney Weaver. Alors treize ans après la sortie d’Avatar dans quelque 20 000 salles de cinéma dans le monde, voilà que le film revient sur grand écran, restauré par le perfectionniste James Cameron pour une qualité d’image et d’immersion exceptionnelles.

Avatar, rappelez-vous, c’est un voyage sur la planète Pandora, à 4,4 années-lumière de la Terre, sur laquelle vivent les Na’vis, sorte d’extraterrestres bleus géants et gracieux, au milieu d’une faune et d’une flore à faire rêver tous les plus grands spécialistes de la biodiversité. « Un jardin d’Eden avec des crocs et des griffes », décrit le réalisateur de ce monde qu’il a imaginé de toutes pièces dès le début des années 90, avant d’attendre patiemment que le niveau de technologie soit suffisant pour concrétiser sa vision.

Sauf que le gigantesque arbre haut de 300 mètres dans lequel la tribu des Omaticaya a élu domicile depuis des millénaires prend racine au-dessus d’un gisement d’un minerai très rare (et très cher), l’unobtanium, convoité par les hommes. L’ancien marine Jake Sully y est envoyé pour une mission d’infiltration grâce au « programme avatar » qui lui permet de contrôler avec son esprit un corps créé génétiquement en croisant l’ADN humain avec celui des Na’vis…

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Et voilà que treize ans plus tard, le plus gros succès de l’histoire du cinéma - notamment vu par plus de 15 millions de Français entre décembre 2009 et avril 2010 - est de retour en salles ce mercredi 21 septembre. Derrière une évidente rampe de lancement pour la sortie de la suite, Avatar : la voie de l’eau, prévue le 16 décembre, on s’est demandé s’il y avait vraiment un intérêt à retourner voir ce premier volet sur grand écran. Et on ne va pas tergiverser bien longtemps : la réponse est franchement oui.

Avatar est « mieux qu’il n’a jamais été »

« Le film est sorti il y a douze ans, donc si vous avez moins de 22 ou 23 ans, il est vraiment très peu probable que vous ayez vu le film au cinéma. Ce qui veut dire, d’une certaine façon, que vous n’avez pas vu le film tout court », défend le réalisateur James Cameron lors d’une rencontre avec la presse mi-septembre à laquelle Le HuffPost a assisté.

« Même si la nouvelle génération a aimé le film en streaming, en Blu-Ray ou peu importe comment, ils n’ont pas vraiment vu le film de la façon dont on l’a pensé. Nous avons écrit ce film pour le grand écran, pour l’écran géant, en 3D. Et maintenant nous l’avons remastérisé en 4K, en HDR et en haute fréquence d’images », argue celui à qui l’on doit aussi Titanic ou Terminator. « Le film est mieux qu’il n’a jamais été, même à l’époque de sa sortie initiale ».

James Cameron lui-même dit avoir été « scotché » par le rendu final à l’issue du long processus de restauration d’Avatar. Et on ne va pas le contredire. Les 2 h 40 du film qu’on a eu la chance de redécouvrir dans une salle dotée d’un (vraiment) très grand écran est un immense plaisir visuel. Le rendu de chaque plante, chaque rocher, chaque arbre, chaque insecte, chaque animal, chaque nuage est bien plus bluffant que dans nos souvenirs. Et les couleurs sont éclatantes.

Jake Sully (voiced by Sam Worthington) riding the Great Leonopteryx Toruk in Twentieth Century Fox's AVATAR. © 2009 Twentieth Century Fox. All Rights Reserved.
© 2009 Twentieth Century Fox Jake Sully (voiced by Sam Worthington) riding the Great Leonopteryx Toruk in Twentieth Century Fox's AVATAR. © 2009 Twentieth Century Fox. All Rights Reserved.

© 2009 Twentieth Century Fox

Jake Sully en « cavalier de la dernière ombre » sur le dos d’un Toruk

On s’émerveille à nouveau lorsque ces espèces végétales et animales, toutes connectées entre elles, deviennent luminescentes à la tombée de la nuit. Et on s’émeut devant les visages et les yeux tellement expressifs des Na’vis - pour lesquels James Cameron avait, à l’époque, inventé la technologie de la performance capture qui permet de filmer les moindres expressions et même mouvements oculaires de ses « vrais » acteurs.

Une « histoire classique » mais universelle

Évidemment, le scénario n’est pas particulièrement original. Il ne l’était déjà pas à l’époque et James Cameron le sait : « J’ai voulu créer une aventure familière (...), une histoire classique, celle d’un nouvel arrivant qui découvre une terre et une culture étrangères sur une lointaine planète. » Mais le sous-texte sur notre rapport à la planète et à la nature est toujours aussi universel. Peut-être même encore plus à l’heure où les catastrophes écologiques s’enchaînent plus vite que les battements d’ailes d’un Toruk.

« Je crois que lorsque nous sommes enfants, on aime de façon inhérente la nature. On aime les animaux. On aime être dehors dans la nature. Et au fur et à mesure de notre vie, on s’éloigne de plus en plus de la nature », avance James Cameron, qui n’a jamais caché son engagement environnemental. « La société au sens large, partout dans le monde, souffre d’un trouble du déficit de nature d’une certaine façon. Et je crois que ce film nous ramène à notre émerveillement d’enfant face à la nature. Face à la grandeur, la complexité et la beauté de la nature ».

Alors que vous fassiez partie des plus « anciens » qui ont vu Avatar en salles ou de ceux qui l’ont découvert à la télévision ou sur Disney+ plus tard, on ne saurait que vous conseiller de profiter de cette ressortie en salles pour faire un voyage sur Pandora et en prendre plein les yeux. Et se dire, au passage, qu’on devrait tous avoir un peu plus de Na’vi en nous.

Quant aux (nombreux) réfractaires aux lunettes 3D, l’expérience de cette version restaurée sera tout aussi bonne en 2D (au moins vous n’aurez pas à vous retenir sans cesse de vouloir attraper ces petites méduses volantes vraiment trop mignonnes).

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