Avant le second tour, “rien n’est joué” pour George Weah et le Liberia

De George Weah, 43,83 %, et Joseph Boakai, 43,44 %, qui [sera fait] roi par un ou plusieurs des 18 malheureux candidats du premier tour, dont le premier n’a pu réunir que 2,2 % des voix ?

Les deux challengers du fauteuil présidentiel n’ont pu se départager dès la première partie du match épique auquel ils se sont livrés non pas dans le stade national de football du Liberia, mais dans les urnes des élections générales, qui avaient sonné le tocsin pour au moins 2,4 millions de Libériens appelés, le 10 octobre, à désigner leur président de la république mais aussi leurs députés et sénateurs.

Avant ce match retour qui sera décisif, le 14 novembre, les outsiders et leurs militants seront courtisés, voire harcelés, pendant trois semaines. Comme à l’accoutumée, tous les compromis et compromissions seront mis sur la table, et même “under the table” [sous la table].

Par tous les moyens, même les moins orthodoxes, les deux hommes en course et leurs états-majors iront à une pêche aux voix qui ne s’annonce pas fructueuse pour l’instant, ni pour l’un, ni pour l’autre. Dans ce mano a mano indécis, aucun argument ne sera, probablement, de trop pour essayer de convaincre cet électorat qui en veut visiblement plus que des promesses, pour espérer un quotidien, à défaut d’être reluisant, plus acceptable que celui qui lui est servi actuellement.

“Mister George” [surnom de l’actuel président et ancien footballeur George Weah], habitué aux exploits sur la pelouse verte qui ont fait de lui, depuis 1995, le seul Africain Ballon d’or européen, est plus que jamais dans son élément. Sauf que celui qui a troqué le maillot et les crampons contre le costume-cravate et les souliers bien cirés aura un bilan à défendre. Et c’est là toute la difficulté.

Jeunesse déçue

Le premier septennat de “Mister President” n’a pas donné satisfaction à ces nombreux Libériens qui lui avaient accordé leur confiance en 2017, face à… Joseph Boakai. Le mieux-être auquel ils aspiraient est demeuré une chimère. Quid de la lutte contre la corruption que leur champion à l’époque avait promise, qui semble n’être qu’un éléphant blanc ! Selon les détracteurs de George Weah et certaines organisations de la société civile, ce combat qu’il avait promis contre la gangrène de l’économie libérienne exsangue n’a été que de la poudre jetée aux yeux de ses concitoyens.

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