Avant l’investiture de Javier Milei, Cristina Kirchner fait un doigt d’honneur très remarqué à la foule
ARGENTINE - Un geste aussi vulgaire qu’explicite. Alors qu’elle arrivait au Congrès pour la cérémonie de prestation de serment de Javier Milei, ce dimanche 10 décembre à Buenos Aires, la vice-présidente sortante Cristina Kirchner s’est laissée aller à une réaction particulièrement crue captée par les caméras de télévision.
Vêtue de rouge, celle qui a également été présidente de l’Argentine durant deux mandats de 2007 à 2015 a tendu son majeur droit alors qu’elle entrait dans le bâtiment, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. Selon la chaîne TN, qui a capté la scène, ce doigt d’honneur était destiné « à des personnes qui l’insultaient à son arrivée ».
« Pour rejoindre le Congrès, Cristina Kirchner a dû traverser une place remplie de militants de Milei qui, en plus de se présenter avec des masques de lion ou des billets d’un dollar, chantaient des chansons contre elle », notamment « Cristina va en prison », rapporte TN.
Cristina Kirchner a été condamnée fin 2022 à six ans de prison et à une inéligibilité à vie dans un procès pour fraude et corruption pendant ses mandats présidentiels. La fin de son immunité parlementaire pourrait entraîner son incarcération, mais la procédure devrait prendre plusieurs années.
Un geste devenu un mème
Le geste de l’ancienne présidente de gauche, interprété sur les réseaux sociaux comme un doigt d’honneur adressé au nouveau président Javier Milei, est immédiatement devenu viral. Pour les médias proches du chef de l’État libertaire, Cristina Kirchner a « insulté les Argentins ». Les opposants à Javier Milei ont été davantage amusés par ce doigt d’honneur. L’artiste David Brito a créé une broderie dont la notoriété a rapidement dépassé Instagram.
De son côté, Javier Milei n’a pas réagi au geste de Cristina Kirchner : à l’issue de son investiture, il a précisé son projet d’austérité budgétaire pour l’Argentine. « Il n’y a pas d’alternative à un choc » car « il n’y a pas d’argent ! », a lancé le nouveau président à ses partisans réunis devant le Parlement.
« Nous savons que la situation va empirer à court terme. Mais après, nous verrons les fruits de nos efforts », a-t-il ajouté dans un discours offensif, promettant « toutes les décisions nécessaires pour régler le problème causé par 100 ans de gaspillage de la classe politique », et « le pire héritage » jamais reçu par un nouveau gouvernement.
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