Avant la draft NBA, Victor Wembanyama va connaître une journée décisive avec la « lottery »

Le basketteur français Victor Wembanyama qui évolue à Boulogne-Levallois (ici le 8 avril 2023) est promis à un avenir radieux en NBA. Il devrait être le numéro 1 de la Draft, la sélection des meilleurs espoirs de la ligue américaine.
Le basketteur français Victor Wembanyama qui évolue à Boulogne-Levallois (ici le 8 avril 2023) est promis à un avenir radieux en NBA. Il devrait être le numéro 1 de la Draft, la sélection des meilleurs espoirs de la ligue américaine.

BASKET - Un phénomène. Combien de fois un sportif a-t-il reçu ce qualificatif ? Si elle est parfois galvaudée, l’expression ne suffit pas, cette fois, à définir Victor Wembanyama, 19 ans. Et on ne parle pas seulement de sa taille (2,19 m) ou de son envergure (2,43 m). Le jeune basketteur français qui évolue à Boulogne-Levallois est promis à un avenir radieux en NBA, à un niveau qu’aucun tricolore (pas même Tony Parker) n’avait connu avant lui.

La principale interrogation à ce stade est de savoir dans quelle équipe. « Wemby » a lui-même donné rendez-vous ce mardi 16 mai pour le savoir. Ce n’est pourtant pas la draft, le jour où les franchises font leur choix parmi les meilleurs espoirs. Car il est promis depuis de longs mois à la place de numéro un.

Ce qui compte est donc de savoir qui héritera du premier choix. Et c’est donc ce mardi 16 mai que ça se passe avec la lottery Draft, tirage au sort entre les équipes les moins performantes de la NBA qui prient très fort pour être l’élue. L’événement sera retransmis dans la nuit sur beIN Sports qui diffuse actuellement les playoffs. On a donc demandé à Jacques Monclar, ancien international français et consultant star de la chaîne de faire les présentations.

Le HuffPost : Victor Wembanyama pense qu’il saura ce mardi dans quelle équipe il jouera, mais est-il vraiment assuré d’être le numéro 1 de la draft le mois prochain ?

Jacques Monclar : Il y a toujours un petit risque, mais la réalité sportive, c’est que Victor est le meilleur joueur de sa génération. Adam Silver (principal dirigeant de la NBA, ndlr) l’a qualifié de « joueur générationnel », LeBron James dit que lui que c’est un alien.

Vu de France, le phénomène est inédit. Mais qu’en est-il aux États-Unis ?

On n’a pas vu ça depuis 2003 et l’arrivée de LeBron James en NBA. Il faut imaginer qu’il fait des couvertures de magazine, qu’une équipe de télévision le suit toute l’année et que tous ses matches avec Boulogne-Levallois sur retransmis sur NBATV. Depuis que son club a joué deux matches en début de saison à Las Vegas, ce qui était virtuel est devenu palpable pour les Américains.

Quelle équipe est la meilleure pour lui ?

Il y a des endroits où ça paraît plus confortable. Parmi les équipes qui ont le plus de chances d’être numéro 1, San Antonio me paraît mieux que Houston ou Détroit. Dans les autres destinations, j’ajouterai Orlando et Indiana. Mais de toute façon, personne ne contrôle cela, c’est un tirage au sort.

Aucune de ces équipes n’a performé cette saison. Cela signifie-t-il qu’il est promis quoi qu’il arrive à une première année délicate ou peut-il, à lui seul, changer le visage de sa nouvelle équipe ?

À moyen terme, il va changer le visage de sa franchise et c’est pour cela qu’il a cette valeur si grande. Mais ça ne peut pas être instantané. Michael Jordan a été drafté en 1984 et qu’il n’a gagné son premier titre qu’en 1991. Drafté en 2003, LeBron James n’a été champion qu’en 2012. Il ne faut pas croire qu’il va arriver en terrain conquis, il a un terrain à conquérir. Il a tout pour devenir un très grand mais ça ne se fera pas en claquant des doigts.

Cela veut dire qu’il ne faut pas l’imaginer briguer le titre de meilleur joueur dès la saison prochaine…

Il y aura une phase d’adaptation que j’espère la plus courte possible mais elle est obligatoire, surtout à son poste. Quand Tony Parker est arrivé, il jouait sur des qualités de vitesse et d’efficacité que l’on peut avoir directement. Victor fait partie des Big Men (les joueurs de grande taille, ndlr) ; réussir est un combat avec une dimension physique importante. Il ne va pas arriver en cassant la tête à tout le monde direct.

Il sera candidat pour être rookie of the year, le meilleur des joueurs de première année. C’est un objectif qu’il doit avoir dans son cahier de route. Mais pas MVP de la saison.

Son arrivée en NBA va-t-elle changer quelque chose pour l’équipe de France ? Pourra-t-il disputer la Coupe du monde cet été et les Jeux Olympiques l’an prochain ?

Victor a le cœur bleu, il a envie de venir mais pour cet été ce ne sera pas simple car on n’arrive pas en NBA en imposant des choses. Il faut que son équipe considère que c’est un plus pour lui de disputer la Coupe du monde et là, certaines franchises sont plus sensibles que d’autres. Ce sera différent pour les JO, il n’y aura pas de problème.

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