Autriche: les idées d'extrême droite continuent de percer dans le gouvernement

Sebastian Kurz à Salzbourg, ce jeudi.

Alors que le chancelier, Sebastian Kurz, s'est réjoui mercredi soir de voir d'autres pays européens suivre sa politique antimigrants, retour sur les différentes mesures prises par le dirigeant depuis son entrée en fonction.

Protection des frontières et coopération avec les pays africains : en marge du sommet européen de Salzbourg mercredi soir, l’hôte des Vingt-Huit, le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, se vantait devant la presse d’avoir imposé en Europe ses positions en matière de migration. Des positions «qui étaient encore perçues comme de droite radicale il y a trois ans». Depuis décembre, le jeune chancelier conservateur gouverne la coalition avec le FPÖ et, dans bien des domaines, il a bel et bien laissé ce parti d’extrême droite fondé par des ex-nazis imprimer sa marque à l’Autriche. Petit passage en revue des mesures les plus emblématiques.

Les jeunes en apprentissage pourront être expulsés

En Autriche, la population s’émouvait parfois de l’expulsion de jeunes en cours d’apprentissage, lorsque leur demande d’asile était refusée, parfois après des années de procédure. Certains avançaient que ces jeunes étaient déjà intégrés à la société autrichienne… d’autres que les entreprises avaient besoin d’eux. Le gouvernement a réglé la question, la semaine dernière, en décidant que l’apprentissage serait dorénavant, tout bonnement, fermé aux jeunes demandeurs d’asile. Jusqu’à présent, ils pouvaient commencer une formation en alternance, à condition que le métier choisi soit l’un de ceux pour lesquels les entreprises locales manquent de main-d’œuvre. Avec le FPÖ (le Parti de la liberté) désormais au gouvernement, Vienne revient sur cette disposition négociée, en 2012, par les sociaux-démocrates et les conservateurs. Les derniers apprentis pourront, dès à présent, être expulsés.

Le temps est venu de mener une «politique d’expulsion conséquente», a ainsi déclaré le ministre de l’Intérieur, Herbert Kickl. Son collègue au FPÖ et vice-gouverneur de la (...)

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