Yahoo Actualités "Autant ras-le-bol de lui que les profs": l'affaire Blanquer à Ibiza crispe aussi au sein de la majorité
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Le cas Jean-Michel Blanquer n'électrise pas seulement oppositions et syndicats enseignants. Alors que plusieurs personnalités telles que le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot ou les députées La France insoumise (LFI) Clémentine Autain et Mathilde Panot appellent à sa démission, le ministre de l'Education nationale et les révélations de Mediapart crispent aussi au sein de la majorité.
Lundi, le site d'investigation a révélé que Jean-Michel Blanquer se trouvait à Ibiza début janvier lors de l'annonce, dans un entretien au Parisien réalisé à distance, du nouveau protocole sanitaire dans les écoles. Si le protocole avait déjà été vertement critiqué sur le fond ainsi que pour sa publication tardive, c'est désormais les dessous de l'annonce qui suscitent la controversent.
Castaner appelle "à faire bloc"
Selon nos informations, le chef de file des députés La République en Marche (LaREM), Christophe Castaner, a lancé un appel à l'unité en réunion de groupe ce mardi matin.
"Je ne reviendrai pas sur l'actualité plus récente, je nous appelle à faire bloc", a exhorté le député des Alpes-de-Haute-Provence. "Rappelons la condamnation d’Éric Zemmour hier pour incitation à la haine raciale. Je compte sur vous pour ne jamais flancher sur les polémiques microcosmiques", a-t-il ajouté. 876450610001_6292364304001
"A deux jours de la rentrée en pleine vague, il aurait dû être à son bureau"
Si quelques députés balayent ce qu'ils jugent être une polémique stérile, en coulisses, la désinvolture du ministre fait grincer des dents. "A part les 30 députés qui lui vouent un culte, on en a autant ras-le-bol de lui que les profs", tacle un cadre auprès de BFMTV.
"C’est chiant cette histoire", ajoute un autre. "C'est sa vie privée, il a le droit de prendre trois jours de vacances et en même temps, à deux jours de la rentrée en pleine vague, il aurait dû être à son bureau", estime-t-on.
Pour un troisième, c'est la destination qui passe mal. "En pleine annonce de protocole, Ibiza c'est vraiment cliché", lâche-t-il.
Blanquer mis en garde par son cabinet
Pourtant, avant de s'envoler pour l'île des Baléares, Jean-Michel Blanquer avait été mis en garde sur les risques que comportait un tel voyage, comme l'a appris BFMTV de sources concordantes.
En effet, le cabinet du ministre de l'Education nationale l'avait alerté sur les risques de voir éclore une polémique en se rendant sur cette île plutôt réputée pour son effervescence nocturne, alors que les annonces de Jean-Michel Blanquer étaient particulièrement attendues dans un contexte compliqué à l'école.
Et selon ces mêmes sources contactées par BFMTV, les services du Premier ministre étaient également au courant du lieu de villégiature de Jean-Michel Blanquer, puisque le secrétaire général du gouvernement est informé de l'ensemble des lieux de vacances des ministres. Matignon a d'ailleurs eu un échange avec Jean-Michel Blanquer sur le sujet.
Après une grève très suivie le 13 janvier au sein de l'Education nationale, un nouvel appel à la grève a été lancé lundi pour ce jeudi, avant la publication de l'article de Mediapart. Un mouvement social qui pourrait être galvanisé par les derniers développements en date.
