Australie : un pompier français raconte sa mission sur place

La pluie est enfin tombée sur l'est de l'Australie. Dans cette ­région, la plupart des ­incendies ont été éteints. Cependant il restait ­toujours, samedi, 75 foyers dans le pays. "Les précipitations ont permis de faire retomber la pression mais la saison des feux n'est pas terminée, met en garde le colonel ­Grégory ­Allione. Les mois les plus intenses sont février et mars." Président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers et directeur du service d'incendie et de secours des Bouches-du-Rhône, il revient d'une mission d'une semaine sur l'île-continent à laquelle ont participé quatre autres pompiers français. L'expert décrit une situation qui "dépasse l'entendement".

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Premières impressions

Quand on atterrit à ­Sydney, la première chose qui frappe est l'odeur âcre, persistante, et la fumée au-dessus des villes. Dans les bâtiments, les moquettes et les tissus sont imprégnés de ces vapeurs entêtantes. Ensuite, il y a l'inquiétude des gens. Depuis des semaines, ils vivent dans l'angoisse. Nous nous sommes rendus dans les trois États les plus touchés : la Nouvelle-Galles du Sud, le ­Victoria et le territoire de ­Canberra. Nous avons survolé la région en avion : ces feux ne sont pas de taille humaine. L'humilité s'impose ; l'homme est tout petit face à de tels sinistres.

Vitesse

Les incendies ont des vitesses de propagation qui dépassent l'entendement, jusqu'à 12 km...


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