Australie : la Grande barrière de corail frappée par le pire épisode de blanchissement jamais observé

Des observations aériennes ont démontré qu'environ 730 récifs sur les plus de 1.000 observés ont blanchi, a indiqué l'Autorité du parc marin de la Grande barrière.

La Grande barrière de corail, au nord-est de l'Australie, subit actuellement le pire épisode de blanchissement jamais observé, sous l'effet du réchauffement climatique, avec 73% de ses récifs endommagés, a annoncé le 17 avril l'autorité qui la gère. "L'impact cumulé subi par la barrière cet été a été plus élevé que les étés précédents", souligne dans un communiqué l'Autorité du parc marin de la Grande barrière, qui dépend du gouvernement fédéral australien.

Annoncé en mars, ce nouvel épisode de blanchissement massif, dû à la hausse de la température de l'eau, est le cinquième en huit ans. Ce phénomène de dépérissement menace la survie des récifs de coraux des quatre coins du monde, dont la Grande barrière, a aussi alerté l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Un été difficile

La Grande barrière de corail, qui s'étend sur 2.300 km le long de la côte de l'Etat du Queensland, est souvent considérée comme la plus grande structure vivante du monde. Elle abrite une biodiversité extrêmement riche, avec plus de 600 espèces de coraux et 1.625 espèces de poissons. Des observations aériennes ont démontré qu'environ 730 récifs sur les plus de 1.000 observés ont blanchi, a indiqué l'Autorité du parc marin. Ce phénomène est provoqué par une hausse de la température de l'eau qui entraîne l'expulsion des algues symbiotiques donnant au corail sa couleur vive. Si les hautes températures persistent, le corail devient blanc et meurt.

Dans plusieurs régions du parc marin, "les coraux ont été exposés à des niveaux record de chaleur", souligne l'Autorité, qui relève que l'été austral 2023-2024 a été le deuxième plus chaud jamais observé dans la région. "La Grande Barrière de Corail est un écosystème incroyable, et bien qu'elle ait montré sa résilience à maintes reprises, cet été a été particulièrement difficile", a déclaré Roger Beeden, le chef des scientifiques de l'Autorité du parc marin.

Un autre rapport gouvernemental indique que jusqu'à 46% des récifs on[...]

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