En Australie, les festivals de musique sont en péril
Le 16 avril, le Caloundra Music Festival, organisé depuis dix-sept ans dans l’État du Queensland (est de l’Australie), a annulé son édition 2024. En cause, “la hausse des coûts”, annonce-t-il sur son site Internet. En cette période d’inflation, organiser ce genre d’événements devient de plus en plus cher, et le public est de moins en moins nombreux à pouvoir s’offrir un billet : l’équation est infernale.
Le cas du Caloundra Music Festival n’est que le dernier d’une longue série en Australie, constate The Strait Times, un quotidien de Singapour. Plus tôt cette année, le Falls Festival, Groovin the Moo et Splendour in the Grass ont pris des décisions similaires. Le site musical britannique NME ajoute à la liste Coastal Jam, Ninch Fest ou encore le Newtown festival, créé il y a quarante ans à Sydney. Leur survie à moyen terme semble incertaine.
Splendour in the Grass, le plus gros festival de musique du pays, avait déjà recruté la chanteuse australienne Kylie Minogue, le groupe canadien Arcade Fire et le rappeur américain Future comme têtes d’affiche. L’édition 2024 a été annulée “une semaine après l’ouverture de la billetterie”, précise The Guardian Australia. Et les organisateurs n’ont rien promis pour 2025.
De multiples facteurs
“Ces annulations ont été accueillies avec déception, dans un pays qui s’est toujours montré fier de ses grands festivals de musique, souvent organisés dans des stades ou en plein air dans des zones rurales”, relève le Strait Times. Mamamia, un site féminin australien, s’inquiète pour sa part de voir la jeunesse du pays privée d’un rite de passage essentiel.
Plusieurs facteurs expliquent la hausse des prix des billets. Outre l’inflation, Mamamia invoque par exemple la faiblesse du dollar australien depuis le Covid-19, qui complique la venue de stars étrangères. Le Strait Times, quant à lui, mentionne la flambée des polices d’assurance pour les organisateurs, en prévision d’imprévus climatiques et de catastrophes météorologiques de plus en plus fréquents.
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