En Australie, les femmes gagnent 1 million de dollars de moins que les hommes

“Bonne journée internationale des femmes ! Malheureusement, vous gagnez toujours 1 million de dollars [soit 620 000 euros] de moins que les hommes”, annonce The Guardian sous la signature de Greg Jéricho, chercheur au Center for Future Work de l’Australia Institute et coauteur d’un rapport sur les écarts persistants de salaire en Australie entre les femmes et les hommes.

“En préparant cette nouvelle étude, nous avons mis en évidence, ma collègue du Centre for Future Work de l’Australia Institute Eliza Littleton et moi, des exemples assez époustouflants de l’ampleur et de l’étendue des écarts de rémunération et nous en donnons le détail dans notre rapport.”

De fait, cette étude montre qu’en Australie le salaire moyen des hommes est plus élevé que celui des femmes dans 95 % des professions, y compris celles où les femmes constituent l’essentiel de main-d’œuvre. Le métier de sage-femme, par exemple, a beau être exercé à 99 % par des femmes, celles-ci sont payées en moyenne 19 % de moins que leurs collègues masculins.

Les auteurs montrent également que 80 professions dans lesquelles les hommes représentent 80 % ou plus de la main-d’œuvre procurent un salaire moyen annuel supérieur à 100 000 dollars. En revanche, aucune profession dans laquelle les femmes représentent au moins 80 % de la main-d’œuvre ne procure un salaire moyen équivalent.

Ces disparités de salaires font qu’en Australie une femme gagne actuellement tout au long de sa vie environ 1 million de dollars de moins que le revenu masculin moyen. “Cette estimation suppose qu’elle travaille sans interruption, ce qui, nous le savons, n’est pas le cas le plus fréquent. Quand nous disons que les femmes sont payées 1 million de dollars de moins que les hommes, il s’agit donc de l’estimation basse”, précise Greg Jéricho.

L’étude montre pourtant que les écarts de salaire entre les femmes et les hommes tendent bel et bien à se réduire en Australie, “mais si nous continuons au même rythme il faudra au moins trente ans avant qu’ils disparaissent”, alerte le chercheur.

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