Australie : son entreprise la licencie après avoir espionné son ordinateur en télétravail

Connaissez-vous la "keystroke technology" ? Il s'agit de cette technologie qui permet de repérer à distance si vous utilisez votre souris ou votre clavier. Une grande compagnie d'assurance australienne a ainsi repéré qu'une de ses employées n'utilisait absolument pas son ordinateur portable de travail pendant les heures qui lui étaient assignées, d'après le New York Post.

"Une activité de frappe très faible, voire inexistante"

Suzie Cheikho s'est faite licencier dans la foulée, en février dernier, pour avoir manqué des réunions et avoir été absente et injoignable, entre autres. Grâce à un examen détaillé de son activité sur 2022, l’entreprise a constaté que l'Australienne avait commencé à travailler tard ou terminé plus tôt 76 jours et n’avait pas travaillé pendant 44 jours. Les jours où elle s'est connectée, elle aurait eu "une activité de frappe très faible", voire inexistante.

Dans une réponse écrite, Suzie Cheikho dit ne pas se souvenir "pourquoi l'activité est si basse". "J'ai essayé de parcourir les e-mails et les messages pour voir si je peux l'expliquer", écrit-elle, affirmant qu’elle utilisait parfois d’autres appareils pour se connecter.

Elle a depuis réclamé le rejet de ce "licenciement abusif" auprès de la Fair Work Commission (FWC), stipulant qu'un "plan était prémédité" pour la retirer de l'entreprise "en raison de ses problèmes de santé mentale". Ironiquement, le travail de la jeune femme consistait, entre autres, à s'assurer de la conformité du travail à domicile des employés.

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