Des aurores boréales de nouveau visibles lundi soir en France

SCIENCE - Séance de rattrapage. Si vous êtes passé à côté du spectacle éblouissant offert par les aurores boréales dans le ciel nocturne de la nuit de dimanche à lundi, il sera peut-être possible de se rattraper ce lundi 27 février, une fois la nuit tombée.

Surtout observées au Royaume-Uni et dans le nord de l’Hexagone, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, les aurores boréales pourraient jouer les prolongations en France ce lundi, après 21 heures, selon les données du service météo britannique et les indications fournies par l’astrophysicien français Éric Lagadec. Ce dernier, spécialiste de la poussière d’étoile, a publié tout un travail pédagogique sur les réseaux sociaux pour mieux comprendre cet « événement exceptionnel » pour la France métropolitaine.

« Les aurores boréales devraient également être revues lundi soir, écrivait dimanche soir le Met Office équivalent de Météo-France. Il y a une attente similaire pour plus tard le 27 février, alors qu’une autre éjection de masse coronale arrive [... ] L’aurore est à nouveau possible à des latitudes similaires [que celles de dimanche, ndlr] ».

Et selon le météorologue de Météo-France Guillaume Séchet, le phénomène attendu cette nuit sera « plus marqué » que la nuit précédente, avançant un créneau d’observation compris entre 21 heures et 2 heures du matin, en s’appuyant sur les prévisions de l’activité géométrique (énergie solaire) sur Terre faites par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Scruter l’horizon nord

Une « éjection de masse coronale » ? Comme l’explique sur Twitter Eric Lagadec, les aurores boréales se produisent lorsque « du gaz chaud (plasma) et magnétique » éjecté par le soleil atteint la Terre et notamment son champ magnétique. Raisons pour laquelle ces phénomènes sont plus visibles aux pôles. Sauf que quand il y a des « tempêtes solaires » comme c’est le cas actuellement, il est alors possible d’observer des aurores boréales ailleurs.

Mais pour qu’elles soient visibles jusqu’en France -ce qui se produit environ tous les dix ans- il faut que l’éruption solaire soit suffisamment forte et orientée dans la bonne direction. Ces conditions assez rares se sont donc réunies une première fois vendredi, à la suite d’une première éruption solaire. Ce lundi soir, une autre éruption, survenue samedi, devrait provoquer l’apparition de nouvelles aurores dans le ciel français.

Sur Twitter, Éric Lagadec insiste d’ailleurs sur les conditions les plus favorables pour espérer les observer à nouveau ce lundi soir. Selon l’astrophysicien de l’Observatoire de la Côte d’Azur, « regardez vers l’horizon nord ». Un conseil à suivre après vous être éloigné « de toute source de lumière, pour que vos yeux s’habituent à l’obscurité », explique le spécialiste.

Dernier conseil pour les mieux préparés et équipés : « faites des photos longue pose » et « partagez-les », invite le chercheur, qui a toutefois prévenu lundi soir que l’observation devrait être plus compliquée cette fois en raison de « l’intensité de l’activité des aurores boréales » qui « semble baisser ».

« Peu de chance d’en revoir en France cette nuit...mais espérons !! », a-t-il ajouté plein d’espoir.

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