Aurores boréales en France : voici comment les observer et les photographier ce dimanche soir dans l’Hexagone (si le ciel le permet)

NATURE - Le spectacle continue ! Pour la troisième nuit consécutive, d’impressionnantes aurores boréales devraient de nouveau embraser le ciel ce dimanche 12 mai dans la soirée, conséquences d’une tempête solaire « extrême » qui a commencé à frapper la Terre en début de week-end.

Des aurores boréales impressionnantes capturées sur l’Hexagone, de la Corse à la Bretagne

Des conditions liées à une tempête géomagnétique de niveau 5, soit le niveau maximum sur l’échelle utilisée, ont été observées vendredi soir, a précisé samedi sur X l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). Ce dimanche 12 mai, l’agence ajoute que la tempête devrait se poursuivre dans la soirée à un niveau 4, avec des éjections supplémentaires de la masse de la couronne solaire, soit des bulles de plasma expulsées par un fort vent solaire.

« Une nouvelle tempête solaire arrive », prévient le chercheur Éric Lagade, astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur, sur son compte X ce dimanche. Et d’ajouter : « Je ne sais pas encore à quelle heure, je surveille. »

Dans tous les cas, la probabilité de voir de nouveau le ciel se teinter de jolies couleurs ce soir est forte. Pour augmenter vos chances d’assister à ce spectacle étourdissant, Le HuffPost vous livre les conseils des spécialistes. À appliquer si le ciel est découvert !

• Trouver le bon spot et regarder vers le Nord

D’abord, les aurores boréales sont un phénomène difficilement prévisible, donc impossible de vous donner un horaire exact pour ne pas les manquer. Observer le ciel dès le début de la nuit est sans doute la meilleure technique.

Pour multiplier vos chances, privilégiez par ailleurs un endroit éloigné de la pollution lumineuse, en d’autres termes, le plus loin possible des villes, explique Sébastien Frank, vice-président de l’association de prévision météorologie STM67 à Actu Alsace.

« Comme c’est un phénomène lumineux qui se passe dans l’atmosphère, il n’est pas nécessaire de monter en altitude pour éviter les turbulences de cette même atmosphère », ajoute de son côté Patrice Arnal, membre de la Société astronomique de France groupe Alsace à nos confrères.

Une fois que vous avez trouvé le bon spot, croisez les doigts pour que la météo soit clémente et le ciel dégagé. Sur Twitter, l’astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur, Éric Lagadec, insistait enfin en février sur un point important pour ne pas les louper : « regardez vers l’horizon nord ».

• Comprendre ce que vous regardez

Vous êtes vous déjà demandé pourquoi les aurores boréales sont parfois rouges ou vertes ? Tout est une question d’altitude, comme vous pouvez le constater sur le schéma ci-dessous. Les aurores boréales rouges sont par exemple visibles à plus de 241 km du sol.

Ce changement de couleur est dû à la teneur du gaz « excité » par le vent solaire. C’est le plus souvent l’oxygène qui donne aux aurores des couleurs vertes et rouges. Quand c’est l’azote, les aurores seront souvent bleues ou violettes.

• Prendre de belles photos

Pour immortaliser le souvenir de ce phénomène qui ne survient au mieux que tous les 10 ans en France, vous pouvez aussi tenter de photographier les aurores boréales. Sur X, les photographes vous conseillent de prendre vos clichés en « pose longue ». La nuit, cela permettra de capturer plus de détails.

Thierry Chevillard, photographe, explique sur X sa méthode, comme vous pouvez le lire dans le tweet ci-dessous. Une ouverture de l’objectif la plus grande possible est notamment optimale selon lui pour prendre de superbes photos.

Outre les aspects techniques, un autre paramètre important est celui de l’emplacement, vous devez être situé le plus loin possible des lumières artificielles, explique un autre photographe qui a dédié un article aux photos d’aurores boréales. Maintenant à vous de jouer !

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